Salvo Noé remet l'affiche au pape © Facebook

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"Interdit de se plaindre" : le pape signe la préface d'un livre

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Choisir la vie, chercher notre prochain

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Le pape François signe la préface du livre « Interdit de se plaindre » (Vietato lamentarsi) du psychothérapeute  italien Salvo Noé (Éditions San Paolo), qui paraîtra en réédition le 26 mars 2018.

En juillet dernier, le pape avait affiché, sur la porte de son appartement, à la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, l’affiche de Salvo Noé « Interdit de se plaindre », expliquant aux visiteurs que « les transgresseurs sont objets d’un syndrome de victimisme avec pour conséquence une baisse de l’humeur et de la capacité de résoudre les problèmes ». Et que « la sanction est double quand la violation est commise en présence d’enfants ». Pour donner le « meilleur de soi », expliquait le texte, il faut « se concentrer sur ses potentialités et non sur ses limites : arrête de te plaindre et agis pour changer ta vie en mieux ».
Dans la préface au livre du psychothérapeute, dont Vatican News rapporte des extraits, le pape souligne que l’auteur offre différents points de vue sur la manière d’affronter « les difficultés et les imprévus, évitant de tomber dans les pièges du victimisme ». Le choix fondamental est de ne pas se laisser « dominer par la tristesse pour les torts subis et pour les afflictions que la vie nous réserve », mais d’« améliorer la réalité » à partir de « notre cœur, de nos relations », parce que « l’amour ouvre les yeux » et « l’étreinte ouvre le cœur ».
Les remontrances adressées à Dieu

Il existe des pensées et des paroles qui font du mal au cœur, par exemple « les plaintes qui s’adressent aux autres » et à « nous-mêmes », écrit le pape. En revanche, les remontrances adressées à Dieu, dont la Bible est pleine, « ouvrent à la relation, à un épanchement bénéfique, à la prière qui guérit ». Et d’inviter à « se mettre dans les mains de Dieu … qui nous aime et qui, avec une patiente délicatesse, nous indique la route ».

Il s’agit de ne pas se contenter de rester assis « dans les plaintes » et « dans les pleurs », poursuit le pape. Personne n’est un « surhomme », mais « Dieu sait transformer la plainte en danse » : la main du Seigneur soustrait « de l’abîme des blessures et des pleurs », aide à « choisir la vie, chercher notre prochain, accueillir chaque jour comme une occasion de donner, en luttant pour enlever la plainte de la vie, le venin des jugements, le trouble des pensées, les commérages des rencontres, le ressentiment du cœur ».

« Seul l’amour », conclut le pape François, « remplit les vides », « donne la paix », « rend le courage et transforme la vie en un grand chantier d’espérance ».

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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