Préface du pape sur le p. Pernet © edizpiemme.it

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L’évangélisation passe à travers la charité, écrit le pape

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Il signe la préface d’un livre en italien sur le p. Etienne Pernet

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« L’évangélisation passe à travers le témoignage de la proximité et de la charité », écrit le pape François en signant la préface d’un livre en italien sur le prêtre français Etienne Pernet (1824-1899), fondateur de la Congrégation des Petites Sœurs de l’Assomption.
La préface de l’ouvrage de la journaliste Paola Bergamini intitulé “Il Vangelo guancia a guancia” (Ed. Piemme), a été publiée par Vatican Insider le 3 mars 2018 et reprise par Vatican News. Le pape s’y confie : « J’étais né depuis moins d’un jour, quand une jeune novice des Petites Sœurs de l’Assomption fondées par le père Etienne Pernet, Antonia, vint chez nous, dans le quartier Flores de Buenos Aires, et me tint dans ses bras. Je suis resté en contact avec cette sœur toute sa vie, jusqu’à ce qu’elle aille au Ciel il y a quelques années. »
Le pape rend hommage à « ces religieuses qui comme des anges silencieux entrent dans les maisons de ceux qui en ont besoin, travaillent avec patience, assistent, aident, et puis retournent silencieusement dans leur couvent. Elles suivent leur règle, prient et puis sortent pour rejoindre les habitations de ceux qui sont en difficulté en faisant les infirmières et les gouvernantes, en accompagnant les enfants à l’école et en préparant à manger ».
Il raconte aussi l’histoire d’un collègue de son père, athée, « bouffeur de curé », qui a été soigné par la supérieure de la congrégation alors qu’il souffrait d’une « très mauvaise infection », le corps couvert de plaies. Après cela, il envoya un coup de poing à un de ses compagnons qui insistait une religieuse : « Tu peux dire tout ce que tu veux sur les prêtres et sur Dieu, mais rien contre la Sainte Vierge et contre les sœurs ! ». Pour le pape, « il avait rencontré le visage maternel de l’Eglise, il avait vu le sourire de la Vierge dans le visage de cette supérieure ».
Au fil de son texte, le pape François se réjouit de la publication de ce livre qui fait connaître l’œuvre du père Pernet, déclaré vénérable par Jean-Paul II en 1983 : « C’est une histoire faite de visages, de dévouement, de gestes de charité, de pure gratuité. »
« Nous aussi aujourd’hui, ajoute-t-il, vivons à une époque où l’évangélisation passe à travers le témoignage de la proximité et de la charité. A travers le témoignage du visage miséricordieux de Dieu. Evangéliser nous conduit à poser notre joue sur la joue de celui qui souffre, dans le corps et dans l’esprit. »
« Avec leur œuvre cachée et silencieuse, ces femmes consacrées ont suivi et suivent l’inspiration de leur fondateur », conclut le pape : « En servant, avec patience et en se confiant seulement dans le Seigneur, il peut arriver que les cœurs des personnes les plus éloignées soient touchés. Comme nous l’enseigne Marie, notre Mère : l’unique force capable de conquérir le cœur des hommes est la tendresse de Dieu. »
« Ce qui charme et attire, ce qui ouvre et délivre des chaînes, ce n’est pas la force des instruments ou la dureté de la loi, mais la faiblesse toute-puissante de l’amour divin : la force irrésistible de sa douceur et la promesse irréversible de sa miséricorde. Cette douceur et cette miséricorde dont le père Pernet a témoigné durant toute sa vie et que les Petites sœurs dans tant de pays du monde continuent à réverbérer. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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