Hospitalisé, Mgr Charles J. Scicluna, président du Collège spécial d’appel dans les cas d’abus sexuels sur mineurs de la part de clercs, au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a remercié sur sa page Twitter « tous ceux qui ont généreusement exprimé leur soutien et offert leurs prières » pour son rétablissement.
Envoyé par le pape François pour enquêter sur le cas de Mgr Juan de la Cruz Barros Madrid, évêque d’Osorno, au Chili, Mgr Scicluna, a été hospitalisé d’urgence au soir du 20 février 2018, au premier jour de sa mission dans le pays, et a subi une opération de la vésicule biliaire à l’hôpital San Carlos de Apoquindo Catholic University de Santiago.
« C’était une opération chirurgicale très peu invasive, a déclaré Dr Rodrigo Miguieles Coconut, le médecin qui a effectué une opération, indique Il Sismografo. « Le pronostic est positif », a-t-il ajouté.
Mgr Scicluna devrait rester à la clinique jusqu’à vendredi ou samedi selon le Dr Rioseco, directeur de l’hôpital. Le médecin a également noté qu’il avait dit au patient et à son entourage qu’il n’était pas conseillé de faire un voyage aérien intercontinental dans les prochains jours. Pour cette raison, il est presque certain que l’envoyé du pape ne rentrera pas en Italie samedi prochain, comme prévu initialement.
Entre-temps, l’enquête sur Mgr Barros continue : les rencontres avec des victimes sont présentement suivies par le père Jordi Bertomeu, qui aide Mgr Scicluna, annonce le Corriere della sera. Auparavant, Mgr Scicluna et père Bertomeu avaient entendu le témoignage de Juan Carlos Cruz, l’une des victimes de Fernando Karadima. Les victimes accusent l’évêque Juan Barros d’avoir été témoin de la violence du prêtre et de l’avoir couvert. Après avoir parlé à Mgr Scicluna, Cruz a déclaré : « Pour la première fois depuis 2009, j’ai eu le sentiment d’être entendu. »
Mgr Scicluna a rencontré deux autres victimes de Karadima, James Hamilton et José Andrés Murillo, mardi.
L’enquête prévoit aussi que les témoignages de l’association « des fidèles d’Osorno », très engagée pour faire la lumière sur l’affaire Barros, soient également entendus.
Le porte-parole de l’Église du Chili, Jaime Coiro, souligne que la mission de Mgr Scicluna « concerne la situation de Mgr Barros » et non « tous les cas d’abus sexuels de l’Église chilienne », alors que des accusations sont lacées contre d’autres prélats.
Mgr Scicluna © thechurchinmalta.org
Chili : hospitalisé, Mgr Scicluna remercie pour le soutien
L’enquête sur Mgr Barros continue