Les inscriptions pour les JMJ au Panama « se déroulent très bien », affirme le père João Chagas, responsable du Département de la jeunesse du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie dans une interview à l’agence catholique italienne Sir le 20 février 2018. « En plus d’une semaine, nous avons dépassé le seuil de 40 000 inscrits répartis en environ 1 000 groupes… Ce sont des chiffres qui montrent un grand intérêt. »
C’est le pape François lui-même qui a officiellement ouvert, le dimanche 11 février dernier, les inscriptions aux XXXIV JMJ qui se dérouleront dans le pays d’Amérique centrale du 22 au 27 janvier 2019, sur le thème « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1,38).
« En ce qui concerne les chiffres, explique le père Chagas, il est difficile de faire des prédictions. Les jeunes nous surprennent toujours… Nous nous préparons à plus d’un demi-million d’arrivées. »
« AveJmj » : prier pour la paix avec les chapelets de Bethléem
Au Panama, les préparatifs se poursuivent pour cet important événement qui se passera en Amérique centrale pour la première fois depuis 1986.
Le « kit du pèlerin » de la JMJ, raconte le responsable, est déjà « en cours de définition » : il « contiendra un objet à haute valeur symbolique : un chapelet en bois d’olivier réalisé par des chrétiens de Bethléem qui vivent dans des situations de difficultés particulières. Les jeunes seront invités à prier pour la paix en utilisant ce petit chapelet d’olivier ».
Un million et demi de chapelets produits à Bethléem seront donnés aux jeunes des JMJ, indique un communiqué du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. Il s’agit d’un projet de Mgr Pierre Bürcher, évêque émérite de Reykjavik (Islande), intitulé «AveJmj », auquel travaillent l’association Saint-Jean-Marie Vianney Lausanne et Caritas Jérusalem.
« Beaucoup de choses, poursuit le père Chagas dans l’interview à Sir, seront définies à la rencontre préparatoire de la JMJ qui se tiendra au Panama du 7 au 9 juin et qui sera suivie par environ 300 délégués pastoraux de la jeunesse du monde entier. À cette occasion, une grande partie du programme des Journées des diocèses, du Festival des vocations, sera présentée, montrant les lieux de célébrations et de confessions. »
« Pas un voyage touristique, mais un pèlerinage »
« Le Panama sera une JMJ avec des rythmes latino-américains, passionnante, pleine de foi, contagieuse de joie, affirme le responsable du Dicastère. L’esprit latino-américain que nous avons vu à Rio sera enrichi par les caractères caribéens des habitants de la région. Ce sera une nouvelle grande fête ouverte à tous les jeunes du monde. »
« Les JMJ ne sont pas un voyage touristique, mais un pèlerinage », rappelle le p. Chagas qui recommande « un style de sobriété, d’essentialité et de sacrifice de la part du participant-pèlerin ».
Pour la sécurité, des mesures « nécessaires » seront mises en œuvre, affirme-t-il, même si « le Panama n’a pas de précédent d’attaques terroristes, c’est un pays où les gens vivent en paix ». Jusqu’à présent, la Cinta Costera « reste le lieu principal (des JMJ) parce qu’elle combine l’espace, l’accueil et la sécurité ».
Le père Chagas estime aussi que le Panama « donnera également un bon témoignage » interreligieux : « Au cours des JMJ, explique-t-il, de jeunes musulmans, des juifs et des gens d’autres confessions sont impliqués comme volontaires. En janvier, au Panama, j’ai rencontré un comité œcuménique-interreligieux dans lequel la coexistence entre les membres est excellente, comme en témoigne le slogan « différents, mais pas lointains ».
L’harmonie entre le chemin vers le Synode et vers le Panama
« Le pape François, rappelle le p. Chagas… a demandé l’harmonie entre le chemin vers le Synode et celui vers le Panama. » Ainsi « l’ensemble du processus synodal aura des résonances dans le contexte des JMJ ».
Les JMJ sont toujours précédées du pèlerinage de la Croix et de l’icône mariale : « Le pèlerinage de la Croix et de l’icône de Marie a commencé à Guadalupe, au Mexique. Il a également touché Cuba, pour la première fois dans l’histoire, où les symboles sont arrivés le 11 octobre et y sont restés jusqu’au 10 novembre. De Cuba, ils ont été transférés en Haïti, en République dominicaine et à Porto Rico. Actuellement, le pèlerinage touche le Guatemala. À chaque étape, nous enregistrons beaucoup d’enthousiasme et beaucoup de foi. »
