« Le désir d’écouter les jeunes et d’être vraiment disposés à un dialogue en profondeur avec eux » : telle est « notre préoccupation et j’ai vu que c’est aussi celle du pape », a déclaré le prêtre et théologien espagnol Julian Carron, président de la Fraternité de Communion et Libération.
C’est ce qu’il a dit après la rencontre avec le pape François le 2 février 2018, indique Vatican News en italien.
Le pape, a dit le père Carron, « nous a encouragés à poursuivre nos efforts qu’il trouve très importants en ce moment particulier où les jeunes vivent dans une « société liquide », afin qu’ils puissent trouver des points de référence qui les accompagnent dans leur marche ».
Le pape François n’a pas recommandé quelque chose de précis à la Fraternité, a indiqué son président : « il m’a simplement remercié pour tout ce que je lui ai raconté concernant les initiatives de réponse aux besoins des migrants ou encore l’accompagnement des jeunes et notre préoccupation pour l’éducation des jeunes ».
Le père Carron a ajouté qu’il avait eu « un simple désir » « de pouvoir échanger » avec le pape « sur les passages et le chemin que nous avons parcouru » et de recevoir « quelques conseils pour le chemin encore à parcourir » ainsi que de « parler de cette lettre sur la pauvreté qu’il nous avait envoyée … Ce furent de simples échanges sur ces points, et sur le synode des jeunes qui nous tient vraiment à cœur ».
Le président de Communion et Libération a souligné que, selon lui, la « plus grande contribution » du pape François « est de nous faire prendre conscience de ce changement d’époque, qui est un défi pour tout le monde : le défi de voir comment l’Église se pose, concrètement, aujourd’hui face au monde et aux défis qui nous concernent tous ». « Tout cela, a-t-il poursuivi, en nous poussant constamment à sortir, et à entrer en contact avec les autres, à porter ce regard plein de tendresse et de miséricorde, que nous a apporté le Christ dans l’histoire, et à prendre soin des besoins des hommes. »
En parlant de l’engagement de la Fraternité aujourd’hui, le père Carron a dit qu’il « porte avant tout sur les jeunes, parce que nous estimons qu’il est fondamental pour tous ». « C’est là, a-t-il expliqué, où chacun de nous et toute l’Église vérifie si la proposition que le christianisme fait à l’homme moderne, trouve un espace dans le cœur des jeunes, trouve son espace quand celle-ci est proposée et trouvée comme une expérience qui va avec la vie, les besoins, la solitude et les malaises qu’ils portent. C’est pour nous une manière de vérifier la foi. »
Les autres « initiatives » de la Fraternité, a poursuivi le président, concernent les « besoins de la société aujourd’hui » : « de la banque alimentaire à l’accompagnement, par exemple, des jeunes en difficulté dans les études ou encore les détenus, et les personnes qui vivent dans les grandes villes d’Amérique Latine et ont de grands besoins ». « Nous pouvons mettre notre petit grain et cette nouveauté chrétienne pour nous est fondamentale », a-t-il conclu.
La Fraternité de Communion et Libération est fondée en 1954 par don Luigi Giussani (1922-2005), prêtre italien et professeur à la Faculté de théologie de Venegono (Varese, Italie du Nord). La Fraternité est présente aujourd’hui dans environ 90 pays sur tous les continents.
Avec Marina Droujinina
Le p. Julian Carron rencontre le pape François, capture CTV, mars 2015
Communion et libération: le pape François souhaite «un dialogue en profondeur» avec les jeunes
Rencontre avec le p. Julian Carron