La réponse à l’appel de Dieu ne peut pas attendre, fait observer le pape François qui avait déjà souligné l’urgence dans un tweet du 12 janvier 2018 : « La rencontre avec Dieu et avec les frères ne peut pas attendre nos lenteurs et nos paresses : l’invitation est pour aujourd’hui !”
Dans le tweet de ce samedi 13 janvier, posté sur son compte @Pontifex_fr, le pape souligne l’urgence de la réponse de chacun à l’appel de Dieu : « Nous ne devons pas attendre d’être parfaits pour répondre au Seigneur qui nous appelle, mais accueillir sa voix avec le cœur ouvert. »
Le pape avait parlé de perfection, par exemple lors de l’audience générale du mercredi 21 septembre 2016, citant l’Évangile de Matthieu: « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (5, 48).
Le pape a précisé que la perfection dont parle le Christ, c’est l’amour et la miséricorde : « Dans le discours dit de la montagne, qui s’ouvre par les Béatitudes, le Seigneur enseigne que la perfection consiste dans l’amour, accomplissement de tous les préceptes de la Loi. Dans cette même perspective, saint Luc explique que la perfection est l’amour miséricordieux : être parfaits signifie être miséricordieux. »
Inversement, le pape interrogeait et répondait : « Une personne qui n’est pas miséricordieuse est-elle parfaite? Non! Une personne qui n’est pas miséricordieuse est-elle bonne? Non! La bonté et la perfection s’enracinent dans la miséricorde. »
Il repartait de Dieu lui-même : « Assurément, Dieu est parfait. Toutefois, si nous le considérons ainsi, il devient impossible pour les hommes de tendre vers cette perfection absolue. En revanche, l’avoir devant nos yeux comme miséricordieux, nous permet de mieux comprendre en quoi consiste sa perfection et nous incite à être comme Lui pleins d’amour, de compassion, de miséricorde. »
Un thème abordé également lors de la Toussaint 2017, à l’angélus : « Les saints «ne sont pas des modèles parfaits mais des personnes traversées par Dieu».
«La solennité de la Toussaint est “notre” fête: pas parce que nous sommes bons, mais parce que la sainteté de Dieu a touché notre vie», a d’abord expliqué le Pape.
Il a filé l’image des vitraux d’une Église. Comme eux, les saints accueillent la lumière, celle de Dieu, dans leur cœur, et la transmettent au monde, «chacun dans sa propre tonalité». «Ils sont tous transparents, insiste le Pape: ils ont lutté pour enlever les taches et les obscurités du péché, afin de faire passer la bonne lumière de Dieu.»
Pas besoin d’être un surhomme ou d’agir avec éclat; non: les saints respirent comme nous «l’air pollué par le mal» mais il «ne perdent jamais de vue le chemin tracé par Jésus, celui indiqué par les béatitudes» dans l’Évangile du jour : «Les Béatitudes sont la charte de la vie chrétienne» car l’Évangile est une «route du bonheur», d’où son nom qui signifie «Bonne nouvelle».
«Le bonheur n’est pas d’avoir quelque chose ou de devenir quelqu’un, non, le vrai bonheur est d’être avec le Seigneur et de vivre pour aimer », a souligné le pape.
Logo du Jubilé de la miséricorde, par le p. M.I. Rupnik SJ
Répondre à l’appel de Dieu sans attendre : tweet du pape François
La perfection, c’est la miséricorde