Commission pour la protection des mineurs © L'Osservatore Romano

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Australie: le Saint-Siège réaffirme son engagement auprès des victimes d'abus

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Communiqué après le rapport de la Commission royale

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Après le rapport de la Commission d’enquête royale sur les réponses institutionnelles aux crimes de pédophilie, publié ce 15 décembre 2017 en Australie, le Saint-Siège réaffirme son engagement auprès des victimes.
« Le rapport final de la Royal Commission into Institutional Responses to Child Sex Abuse en Australie, peut-on lire dans un communiqué publié à Rome en fin de journée, est le résultat d’efforts approfondis de la Commission ces dernières années et mérite d’être étudié sérieusement. »
« Le Saint-Siège reste proche de l’Eglise catholique en Australie – fidèles laïcs, religieux et clergé – tandis qu’elle écoute et accompagne les victimes et les survivants en s’efforçant d’apporter la guérison et la justice », ajoute le Bureau de presse du Vatican.
Le communiqué rappelle que « dans sa récente rencontre avec la Commission pontificale pour la protection des mineurs, le pape François a affirmé que l’Eglise est appelée à être lieu de compassion, surtout pour ceux qui ont souffert, et a réaffirmé que l’Eglise est engagée pour assurer des environnements sûrs qui garantissent la protection de tous les enfants et les adultes vulnérables ».
Radio Vatican s’est fait l’écho de ce rapport de la commission mise en place en 2012, selon laquelle l’Australie a « gravement manqué à ses devoirs » envers ses enfants : ces dernières décennies, des dizaines de milliers d’enfants ont été victimes d’agression sexuelles. Plus de 4 000 institutions sont mises en cause, fonctionnaires de l’enseignement public, membres des témoins de Jéhovah, de l’Eglise anglicane, et de l’Eglise catholique.
Selon des chiffres publiés en février, 7% du clergé australien a fait l’objet d’accusations, et jusque 15% dans certains diocèses. 4000 cas d’abus commis par des prêtres, des religieux et religieuses ont été recensés. Parmi les 400 recommandations de la Commission : la levée du secret de la confession en cas de pédophilie, et un célibat volontaire et non obligatoire pour les prêtres.
La radio vaticane rapporte les excuses publiques de l’Eglise australienne, par la voix de Mgr Denis Hart, président de la Conférence épiscopale du pays, pour ce « passé honteux ». L’archevêque de Melbourne s’est opposé à la trahison du secret de la confession, assurant qu’il refusera l’absolution aux pédophiles qui ne se dénonceraient pas aux autorités, ce qu’il les incitera à faire. Quand au célibat, a-t-il déclaré, c’est « une décision qui appartient à Rome ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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