« À partir de la « politique de la porte ouverte » de 1979, la Chine a adopté certains modèles de développement économique et politique de type occidental, bien qu’avec des caractéristiques chinoises. Dès lors, les Organisations non gouvernementales (ONG) se sont rapidement développées. Elles n’ont pas une histoire très longue, si on la compare à celle de leurs homologues dans d’autres pays asiatiques. En outre, en Chine, il n’existe pas de claire définition des ONG et on se réfère à elles de différentes manières : comme « organisations sociales » ou « organismes sans but lucratif » », résume le mensuel des jésuites italiens La Civiltà Cattolica du 16 décembre 2017.
Et d’expliquer: « Elles peuvent toutefois offrir des services sociaux, sanitaires et éducatifs que le gouvernement ne réussit plus à gérer en autonomie, surtout dans les zones périphériques du pays. C’est pourquoi, bien qu’il ne concède pas de complète autonomie ou de privilèges particuliers aux ONG qu’il contrôle régulièrement et de près, le gouvernement chinois vise à réaliser un système auquel elles puissent participer. »
L’article évoque une loi récente: « Dans cette perspective aussi, est entrée en vigueur le 1er janvier 2017 la « Loi sur la gestion des ONG d’origine étrangère en Chine continentale », déjà approuvée le 28 avril 2016. La mesure permet au gouvernement de superviser plus directement les organisations étrangères qui ont une activité en Chine. C’est pourquoi les ONG étrangères qui veulent œuvrer sur le territoire chinois doivent maintenant se faire enregistrer auprès des autorités de la Sécurité publique, observer les restrictions prévues pour les nouvelles activités et le financement, et produire une documentation obligatoire. »
Il s’agit de répondre aux besoins sociaux de cet immense pays: « En tous cas, après la totale mise au ban entre 1949 et 1979 et, bien même si elles n’effectuent pas un « travail religieux », les ONG religieuses aussi ont été encouragées à répondre aux besoins sociaux du pays. Déjà, depuis la fin des années 80, certaines d’entre elles se sont activement engagées dans le domaine de l’instruction, dans les services sociaux et dans d’autres formes d’activités analogues. Puisque que la Chine cherche à construire une société socialiste harmonieuse et à promouvoir le bien-être social dans le monde contemporain, les ONG religieuses peuvent avoir un rôle propre important dans ce projet. Il est intéressant de connaître et d’examiner deux expériences en particulier : celle de la fondation protestante Amity et celle de la fondation catholique Jinde Charities. »
« Bien qu’elles doivent affronter des défis plus exigeants que ceux qui se posent aux ONG ordinaires, à travers l’offre de services sociaux, les ONG religieuses peuvent partager des valeurs positives avec la société chinoise dans son ensemble. On peut vraiment être optimiste sur le fait qu’elles continueront à œuvrer à l’avenir en Chine et que la société chinoise les regardera d’un œil toujours plus positif », ajoute le résumé de l’article, en italien.
Traduction d’Hélène Ginabat
Civiltà Cattolica, ONG en Chine @ eng.jinde.org
La contribution des ONG religieuses en Chine, dans la "Civiltà Cattolica"
Répondre aux besoins sociaux