Rencontre du patriarche Cyrille et du pape François à l'aéroport de La Havane, photo du Ministère cubain des Affaires étrangères

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Pologne-Russie : un congrès à la Grégorienne sur le dialogue œcuménique

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Toute longue route commence par le premier pas

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« Le Saint-Siège vers la Russie et l’Église orthodoxe orientale, de Jean-Paul II à François ». C’est le thème du congrès qui s’est déroulé à l’Université pontificale grégorienne à Rome, en novembre 2017, à l’initiative du Centre de Dialogue et d’Accord polonais-russe et du Centre de la Pensée de Jean-Paul II.
Avec la rencontre à La Havane (Cuba) en février 2016, entre le pape François et le patriarche de Moscou Cyrille, une nouvelle phase du dialogue œcuménique avec les Églises orthodoxes s’est ouverte, dont les fruits commencent à mûrir dans des pays où la cohabitation a toujours été historiquement difficile, a rappelé Radio Vatican en italien : en Pologne, où souvent l’Église orthodoxe a été associée à la Russie, on assiste à un nouveau cours.
« En 2012, quand Cyrille est venu en Pologne, il a dit en public que de très grands pas en avant ont été faits en ce qui concerne le passage de la confrontation au dialogue et à la compréhension mutuelle et à la construction de rapports exemplaires », a expliqué Mgr Jozek Kowalcyk, archevêque émérite de Gniezno et nonce apostolique dans le pays depuis 21 ans. Premier représentant diplomatique officiel du Saint-Siège après la chute du communisme, Mgr Kowalcyk fut choisi personnellement par le pape Wojtyla pour assumer la charge et il participa activement aux neuf visites du pape polonais dans son pays.
« Le dialogue théologique, laissons-le aux théologiens, comme l’a dit le pape François », a expliqué l’ancien nonce : « nous faisons surtout les gestes humains, nous respectons la dignité des personnes, ainsi que la dignité des autres Églises. Ainsi se crée un climat de collaboration ».
Toute longue route commence par le premier pas
Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, archevêque de Minsk et administrateur apostolique, puis évêque de Moscou de 1991 à 2007, a souligné l’importance du Concile Vatican II pour le commencement du dialogue avec les orthodoxes : « Toute longue route commence par le premier pas et ces pas, c’est surtout le Concile Vatican II qui les a faits. Après Jean-Paul II et son ouverture, sa patience, sa prière, son amour pour toutes les Églises, il y a eu Benoît XVI avec sa pensée précieuse, très précieuse, qui a été très estimé par les différentes Églises orthodoxes… Puis est arrivé le temps du pape François, avec sa culture, avec son sourire, avec son amour pour tout le monde et après la rencontre de La Havane. Le pape François et le patriarche Cyrille ont pris cette décision de se rencontrer. »
« De ce pas en avant dépend l’avenir du christianisme, l’avenir du monde, et le pape François et Cyrille l’ont fait », a-t-il affirmé : « Sur quel fondement voulons-nous construire notre avenir ? Seulement la richesse ? Seulement le plaisir ? Cela ne suffit pas, l’histoire nous a enseigné que le fondement doit être notre foi, ce roc. Nous tous, chrétiens, nous sommes membres de ce royaume et malgré ces divisions, nous devons chercher en nous cette force pour avancer. »

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Hélène Ginabat

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