Face à la crise environnementale « certaines attitudes négationnistes » sont inconcevables, déclare le pape dans son message vidéo aux participants du symposium « Laudato si. Prendre soin de la maison commune demande une conversion à l’écologie humaine » — organisé par l’université catholique du Costa Rica avec la Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI — qui s’est tenu du 29 novembre au 1er décembre 2017 à San José, au Costa Rica.
Pour affronter le changement climatique, le pape appelle « une vision large des causes, de la nature de la crise et de ses divers aspects » et « une vraie conversion de nos attitudes et comportements quotidiens » car « les solutions techniques ne suffiront pas à sauver notre maison commune ».
« Il faut que tout le monde soit solidaire et s’engage, insiste-t-il. L’encyclique Laudato si’ est un appel à tous et à chacun. Tout le monde doit collaborer, pour accueillir le message de Laudato si’ et le traduire dans la vie concrète, pour le bien et l’avenir de la famille humaine. »
Voici notre traduction du message du pape François.
AK
Message du pape François
Je vous salue tous, vous qui participez à ce symposium organisé par l’université catholique du Costa Rica avec la collaboration de la Fondation Ratzinger. Je remercie le président de la république pour son soutien à cette initiative, promotrice d’une cause qui me tient à coeur.
Avec l’encyclique Laudato si’ j’ai attiré l’attention de l’humanité et de l’Eglise sur les questions les plus urgentes concernant le traitement de notre maison commune, le présent et l’avenir des peuples qui l’habitent. Les problèmes de destruction de l’environnement naturel sont de plus en plus graves et les conséquences sur la vie des personnes s’avèrent dramatiques.
Pour les affronter il faut une vision large des causes, de la nature de la crise et de ses divers aspects. Certaines attitudes négationnistes face à ce problème mondial ne sont pas concevables. La collaboration de scientifiques, sociologues, économistes et politiques, est indispensable, ainsi que celle d’éducateurs et formateurs des consciences. Car sans une vraie conversion de nos attitudes et comportements quotidiens, les solutions techniques ne suffiront pas à sauver notre maison commune.
Comme avait bien dit le pape Benoît XVI, il faut une « écologie humaine » qui mette au centre le développement intégral de la personne et fasse appel à sa responsabilité pour le bien commun, pour le respect et la bonne administration des créatures que Dieu nous a confiées.
Je souhaite de tout cœur que ce symposium donne une forte impulsion à la collaboration des universités catholiques — en particulier en Amérique Latine et dans les Caraïbes — pour l’étude des problèmes, du développement de la situation et des solutions possibles ; mais aussi pour suggérer des propositions concrètes, afin de susciter une plus forte responsabilité dans la manière de traiter la maison commune, au plan individuel et dans les communautés politiques, sociales, ecclésiales et enfin dans les familles.
Il faut que tout le monde soit solidaire et s’engage. L’encyclique Laudato si’ est un appel à tous et à chacun. Tout le monde doit collaborer, pour accueillir le message de Laudato si’ et le traduire dans la vie concrète, pour le bien et l’avenir de la famille humaine.
Merci pour votre travail. Que Dieu vous bénisse
Traduction de Zenit, Océane Le Gall
Pollution plastique dans les mers © Wikimedia commons / Hajj0
Climat: certaines attitudes négationnistes sont inconcevables
Message du pape à un congrès de la Fondation Ratzinger au Costa Rica