Messe à Sainte-Marthe, 28/09/2017 © L'Osservatore Romano

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Sainte-Marthe : le courage de "s’accuser soi-même"

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« Dire la vérité sur notre vie »

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Le pape François a invité à avoir le « courage » de « s’accuser soi-même », lors de la messe matinale qu’il a célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, le 28 septembre 2017. Il s’agit de ne pas avoir peur de « dire la vérité sur notre vie », car le Seigneur « pardonne ».
Dans son homélie rapportée par Radio Vatican en italien, le pape a commenté l’Evangile du jour (Lc 9, 7-9) où Hérode cherchait à voir Jésus : il « sentait en lui » quelque chose qui n’était pas « une curiosité » mais « un remords dans l’âme… dans le cœur ». Il voulait voir Jésus « pour se tranquilliser ».
Le remords de la conscience n’est pas « seulement se souvenir de quelque chose » mais « une plaie », « une plaie cachée, qui ne se voit pas », qui est le résultat de ce que l’homme a fait « de mal » dans sa vie.
Parfois, a fait observer le pape François, « je ne la vois pas, parce que je m’habitue à la porter et elle s’anesthésie. Elle est là… à l’intérieur ». Mais « quand cette plaie fait mal, nous sentons le remords. Non seulement je suis conscient d’avoir fait du mal, mais je le sens : je le sens dans le cœur, je le sens dans le corps, dans l’âme, je le sens dans la vie ».
Mettant en garde contre « la tentation de la couvrir pour ne plus la sentir », le pape a exhorté à « avoir le courage », à « apprendre la science, la sagesse de s’accuser soi-même. Je m’accuse moi-même, je sens la douleur de la plaie, je fais tout pour savoir d’où vient ce symptôme et puis je m’accuse moi-même ».
C’est « une grâce de sentir que la conscience nous accuse, nous dit quelque chose », a-t-il affirmé : « Nous devons – permettez-moi l’expression – ‘baptiser’ la plaie, c’est-à-dire lui donner un nom. Où as-tu ta plaie ? ‘Comment faire, père, pour la mettre à jour ?’- ‘Mais d’abord prie: Seigneur, aie pitié de moi qui suis pécheur’. Le Seigneur écoute ta prière. Puis examine ta vie. ‘Si je ne vois pas comment et où il y a cette souffrance, d’où elle vient, qu’il y a un symptôme, que faire ?’- ‘Demande de l’aide à quelqu’un qui t’aide à… mettre à jour la plaie et qu’il lui donne un nom’. »
Donner un nom à la plaie, c’est dire « j’ai ce remords de conscience parce que j’ai fait cela, concrètement… c’est la vraie humilité devant Dieu et Dieu s’émeut devant ce qui est concret ». Le pape François a invité en conclusion à « ne pas avoir peur des remords de la conscience », à ne pas chercher à « les couvrir, les maquiller, les dissimuler, les cacher », car « ils sont un symptôme de salut ». Il faut « faire sortir la vérité » : « c’est ainsi que l’on guérit »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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