« Tout croyant de la planète doit revoir sa manière de vivre », a déclaré le cardinal Peter Turkson. Il a parlé aussi de l’ « énergie spirituelle » qui est souvent plus importante que « les solutions … technologiques ».
Le préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral a prononcé un discours dans le cadre de l’Expo 2017, à Astana, au Kazakhstan, consacrée cette année au thème de l’avenir énergétique, indique Radio Vatican en italien ce 31 août 2017. Le Saint-Siège y est présent avec un pavillon intitulé « Énergie pour le bien commun : prendre soin de notre maison commune ». Dans le cadre de l’Expo, le Vatican a organisé une rencontre interreligieuse sur le thème de l’Expo, mais aussi pour discuter de la paix. Au terme de la journée, un Document commun d’intentions sur l’environnement avec tous les responsables religieux présents à l’Expo, devait être lu.
« Nous sommes justement ici, a expliqué le cardinal Turkson au micro de Radio Vatican, pour promouvoir la vie humaine sur la terre, dans ses rapports entre individus et nations, mais aussi pour que ce soit une situation qui permette une coexistence pacifique sur la terre. »
« En tant que responsables religieux, a dit le cardinal, nous ne pouvons pas offrir de solutions, mais seulement une vision du monde inspirée de la foi. » « Nous cherchons à réaliser ce que disait Gaudium et Spes, a précisé le préfet : que l’Église cherchait toujours à montrer son affection pour l’humanité, en entrant en dialogue avec l’humanité en ce qui concerne ses aspirations et ses problèmes. »
À l’Expo, a-t-il expliqué, « nous voulons raconter une petite histoire de l’énergie qui, pour nous, est l’énergie spirituelle ». Le pavillon du Saint-Siège, a poursuivi le cardinal, veut attirer « l’attention sur le fait qu’il y a aussi de l’énergie en nous tous, une énergie qui aide un peu à orienter nos gestes, nos actions et nos décisions. C’est ce que nous appelons « énergie spirituelle » et nous donnons l’exemple de Mère Teresa qui a dit que dans la prière se trouve la meilleure façon de rendre service ; nous citons Indira Gandhi, nous citons Nelson Mandela, leur esprit de service en tant que chef de leur pays. »
L’importance de cette « énergie spirituelle » est souvent négligée, a estimé le préfet : « Ce sont les choses que nous négligeons facilement en pensant que toutes les solutions sont technologiques et sont à trouver dans certains développements de la science, qui sont aussi importants, mais n’épuisent pas – pour ainsi dire – les problèmes et les attentes de l’humanité. »
En ce qui concerne la rencontre interreligieuse, le cardinal a dit que « vu que le Saint-Siège a été l’unique État religieux invité », le Vatican a voulu « utiliser l’invitation … pour impliquer les autres croyances, les autres religions dans cet événement ». « Nous avons donc pensé, a-t-il noté, à organiser cette discussion sur le thème de l’Expo, mais du point de vue interreligieux. Nous avons donc invité un représentant du judaïsme, un représentant de l’islam, un représentant du Conseil œcuménique et des religions et il y aura par conséquent un représentant des anglicans, un des luthériens et un des orthodoxes russes. »
« Quand nous avons pensé organiser cet événement, a-t-il poursuivi, la crise de la Corée du Nord n’existait pas encore, mais il y avait eu le message de différentes parties du monde, qui a conduit le pape François à parler de « troisième guerre mondiale en morceaux ». « Par conséquent, il y a toujours la menace contre la paix, a affirmé le préfet, c’est pourquoi nous espérons utiliser cet événement lié à ce lieu symbolique dans le monde, cette pyramide d’Astana, pour relancer la voix des religions pour la paix, pour le respect de la création. »
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
Expo2017astana.com
Expo 2017 : il faut "revoir sa manière de vivre", estime le card. Turkson
Rencontre interreligieuse organisée par le Saint-Siège