Mgr Dario Vigano © Zenit

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L’homme, au centre de la réforme des médias du Vatican, par Mgr Viganò

Congrès au Brésil sur la communication

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« La réforme de la communication que nous faisons au Saint-Siège, et la réforme dans laquelle l’Église est toujours appelée à vivre, est une réforme qui a toujours un centre : l’homme, le cœur de l’homme, qui sait accueillir la plénitude de la grâce de Dieu », déclare Mgr Dario Edoardo Viganò, préfet du Secrétariat pour la communication du Vatican.
Mgr Viganò est intervenu sur le thème « La communication dans l’Église dans la perspective du pape François, au cours du “Mutirão della comunicazione”, congrès promu par la conférence nationale des évêques brésiliens, qui se tient à Santa Catarina au Brésil, du 16 au 20 août 2017, rapporte Radio Vatican en italien.
La communication du pape François est d’abord « une provocation pour induire un effet sur le plan concret de la vie », analyse-t-il pour Radio Vatican. Quant à la réforme des media du Vatican, si elle passe par des nouveautés technologiques et un haut niveau de professionnalisme, elle favorise une approche qui ne peut être qu’anthropologique. « Parce que quand l’homme est touché par la grâce, il sait être un témoin fascinant de l’Évangile. »
CR
Pour Mgr Viganò, ce rendez-vous brésilien est un « moment très important » : « Je le dis en tant que préfet du Secrétariat pour la communication, parce que c’est un grand moment de travail en commun de tous les communicateurs du Brésil. Avec eux, nous réfléchirons sur la manière dont l’Église peut apprendre à nouveau à communiquer sous la forme du témoignage, exactement selon le paradigme du pape François. Il y aura un premier moment où nous chercherons à analyser ensemble quelles sont les caractéristiques spécifiques de la communication du pape François et un second moment où je présenterai la réforme voulue par le pape, qui est désormais à mi-chemin : une réforme des media du Vatican pour que l’on puisse aboutir à un nouveau système de communication dans la culture numérique. »
« Le pape François a une capacité pour redéfinir les codes et les formes de communication », explique cet expert en communication. « Nous pouvons dire, pour utiliser avec créativité – par conséquent en abandonnant la forme conventionnelle – les histoires, en particulier l’usage des paraboles et des métaphores, parce que justement cette manière de raconter facilite le rapport avec l’auatre, réduit la distance : elle fait de l’interlocuteur une personne avec laquelle entrer en dialogue et dans une proximité. N’oublions pas que la modalité narrative du pape François a toujours un résultat très pragmatique, c’est-à-dire qu’elle n’est jamais autoréférentielle, mais elle veut plutôt être une provocation pour induire un effet sur le plan concret de la vie : d’une certaine façon, elle veut offrir l’occasion pour que quelqu’un, sachant quelque chose en plus, en rencontrant l’Évangile de la miséricorde, puisse aussi accomplir dans sa vie des gestes et des chemins de miséricorde. »
Quant à la réforme des media du Vatican voulu par le pape, elle est « désormais bien avancée », se félicite Mgr Viganò, « et cela grâce entre autre au fait que les personnes impliquées dans les différents segments du système communicatif du Saint-Siège sont des personnes avec un haut niveau de professionnalisme et surtout avec une attitude réellement ecclésiale, donc au service du Saint-Père et du Saint-Siège avant tout. »
Il se réjouit aussi de voir bientôt naître le nouveau portail communicatif du Saint-Siège : « un portail qui rassemble les rédactions de ce qu’était Radio Vatican et la rédaction du Centre de télévision du Vatican ; ce sera un portail multimédia et multilingue. Ce sera précisément cette nouvelle structure qui permettra, d’un côté, une information cohérente du Saint-Siège – par conséquent, certainement pas monolithique et encore moins homogénéisée, mais plutôt cohérente – ; mais avec aussi la capacité de différencier, chaque rédaction par rapport aux usagers du pays concerné, certaines attentes ou certains aspects plus importants que d’autres. C’est ce que nous désirons faire et je suis certain que nous le ferons. »
À cette occasion, le préfet du nouveau dicastère présentera aussi « les passages qui ont été faits, année après année ; le chemin de formation de nombreuses personnes, les investissements technologiques que nous avons dû faire, comment l’on passe d’un système des media où chacun pensait un peu à soi-même (…), à un système communicatif qui répond avant tout au Saint-Siège : communiquer le pape, son magistère, ses gestes, les travaux des dicastères romains à ce qu’est l’Église répandue dans le monde entier. Et aussi faire affleurer ces initiatives particulièrement significatives de certaines Églises pour les mettre en circulation afin que toutes les autres Églises puissent les connaître. »
Le Secrétariat pour la communication n’a pas vocation à être un stimulant pour les réalités locales, explique Mgr Viganò :
« Il est nécessaire que les réalités locales soient, elles, un stimulant et qu’elles soient stimulantes, précisément parce que l’Église est faite ainsi : c’est une Église qui rassemble un caléidoscope de personnes, un ensemble de couleurs, de provenances et d’approches. L’Église est justement cette variété et dans cette variété, il y a les Églises ; et l’Église de Rome n’est pas la synthèse de toutes les Églises ; elle est celle qui préside dans la charité à toutes les Églises, à savoir qu’elle demande à chaque Église d’être elle-même, avec sa spécificité et à l’intérieur d’un chemin commun qui est celui de la grande tradition de l’Église, de la Sainte Écriture et du Magistèree.
Au Brésil, où il parlera à des centaines de journalistes de tout le pays, le préfet du Secrétariat pour la Communication désire « avant tout » se mettre à l’écoute : « accueillir tout ce que je pourrai recevoir : je suis certain que c’est une Église très vivante, avec une grande passion pour l’homme et pour l’Évangile ; par conséquent, je saurai certainement écouter. Ce sera le cadeau le plus grand que je puisse recevoir. »
Mais l’envoyé du Saint-Siège et du pape François communiquera aussi un message : « Dans ce contexte de culture numérique, la technologie est une chose importante mais elle n’est ni la première ni la plus importante. Parce que l’approche de la communication pour les hommes et les femmes de l’Église ne peut être une approche technocratique – technocentrique – mais, une fois encore, anthropologique : c’est donc le cœur de l’homme et le cœur de la femme qui doivent être remplis du baume de la grâce et de la miséricorde de Dieu pour que, même en réseau, les personnes – les communautés qui se retrouvent en réseau – puissent entrevoir un peu de cette fascination que l’Évangile peut apporter. J’aimerais donc dire que la réforme de la communication que nous faisons au Saint-Siège, et la réforme dans laquelle l’Église est toujours appelée à vivre, est une réforme qui a toujours un centre : l’homme, le cœur de l’homme, qui sait accueillir la plénitude de la grâce de Dieu. Parce que quand l’homme est touché par la grâce, il sait être un témoin fascinant de l’Évangile. »

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Hélène Ginabat

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