la main dans la main © remi-walle-86579-001 (Unsplash)

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L'Église est appelée à être "une cause exemplaire de la non-violence", par Mgr Toso

Il signe l’ouvrage « La non-violence: style d’une nouvelle politique pour la paix »

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« Par sa vocation l’Église est appelée, parce qu’elle est dédiée à la proclamation et au témoignage du Christ, à être une cause exemplaire de la non-violence », estime Mgr Mario Toso, évêque de Faenza-Modigliana, en Italie, et ancien secrétaire du Conseil pontifical Justice et paix.
Il a réaffirmé l’engagement de l’Église à être « constructrice de paix » dans le monde dans une interview à Radio Vatican en italien le 18 avril 2017, ainsi que dans son livre  « La non-violence : style d’une nouvelle politique pour la paix » – du titre du message du pape François pour la Journée mondiale de la paix 2017 – récemment publié aux éditions Frate Jacopa.
« Le pape François a appelé à la non-violence active et créative », a affirmé Mgr Toso. L’Église est appelée à bâtir la paix « avec ses ressources spirituelles et culturelles, proposant notamment, en tant que stratégie, une action sociale juste, incluant les Béatitudes ».
« Le chrétien, a-t-il poursuivi, doit, tout d’abord redécouvrir sa propre vocation, en Jésus-Christ, à la non-violence ». Et il doit « s’engager, partout où il est, à la réalisation d’un développement intégral, social, solidaire, inclusif, ouvert à la transcendance ». « Le chemin privilégié pour renforcer son action, a-t-il expliqué, est sans aucun doute, l’appartenance à ces mouvements qui luttent contre la violence et investissent systématiquement dans la pratique de la non-violence, qui n’est pas la passivité. »
« L’engagement des laïcs, a poursuivi Mgr Toso, est de ‘vider’ la violence de l’intérieur à différents niveaux : personnel, psychologique, éthique et culturel, économique, social, politique et communicatif. » En particulier, suivant la suggestion du pape François, il faut travailler pour « la refondation de la politique » avec « compétence, honnêteté et amour pour le bien commun ».
Quant à l’Église, elle est appelée, a-t-il noté, à « accompagner les croyants » pour cultiver « la dimension sociale de leur foi », à enseigner « la charité chrétienne, capable de faire face à la l’élimination des causes de la pauvreté et de l’inégalité, sources de violence et de conflit ».
Il est « nécessaire » aussi « de dénoncer la fausse paix, le mensonge et l’injustice flagrante », a affirmé Mgr Toso, ainsi que de « démasquer la violence, cachée derrière l’apparence de la légalité ou de la ‘raison d’État’».
Mgr Toso a aussi souligné que « la ‘culture de la rencontre’ est essentielle pour battre la haine, la méfiance, la violence, pour atteindre le bien commun ». Le pape François en a parlé à plusieurs reprises, a-t-il rappelé. « Confirmant son prochain voyage en Égypte, terre tourmentée et déchirée par des attentats…, le pape François, veut, tout d’abord, donner l’exemple, en mettant en pratique son propre enseignement. »
En rappelant l’ « urgence évidente de trouver des alternatives sérieuses à ce qui pourrait être un terrible malheur pour l’humanité, la guerre nucléaire », Mgr Toso a appelé à créer « un engagement ferme de la part des institutions internationales » : « une réelle et véritable autorité politique mondiale ».
« La mise en place d’une telle autorité – et non pas superpuissance – est inévitable », a-t-il conclu, si on veut mettre fin à « la course aux armements » et procéder à « un désarmement nucléaire général ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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