All Saints Church, église anglicane à Rome © Facebook All St's Church

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Anglicans-catholiques : de "grand progrès" dans la fraternité, la solidarité et la coopération

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Mgr Farrell évoque la visite du pape à la All Saints Church dans L’Osservatore Romano

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« Au niveau de la fraternité, de la solidarité et de la coopération nous avons fait de grands progrès », a déclaré Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, évoquant les relations entre anglicans et catholiques dans les pages de L’Osservatore Romano en italien du 25 février 2017. Il donne en exemple le « jumelage » de deux communautés anglicane et catholique de Rome, qui sera formalisé le 26 février 2017 : une première dans le diocèse.
Le « jumelage » des deux communautés – celles de l’église anglicane All Saints Church et de la paroisse catholique Ognissanti – devrait être lancé par le pape François lors de sa visite à la All Saints Church. Le pape François sera le premier pape à entrer dans une église anglicane dans son diocèse. Il doit participer à la prière du soir, bénir une icône du Christ Sauveur de style byzantin et entamer un dialogue avec la congrégation.
« Le pape François est très conscient d’être l’évêque de Rome, estime Mgr Farrell. À cette ère œcuménique, un évêque doit être attentif à tous les chrétiens qui sont sur son territoire… Je pense que cette visite peut être lue dans la même ligne que les rencontres précédentes avec les vaudois, les pentecôtistes et les luthériens. »
Le « jumelage » des deux communautés romaines « nous donne la confirmation d’un partenariat non seulement en paroles, mais réel, concret », estime Mgr Farrell. « Les fidèles des deux paroisses se connaîtront, comprendront tous mieux ce que nous avons en commun et aussi les différences. Ils se rencontreront comme de véritables frères dans le Christ et travailleront ensemble sur le chemin de l’unité. »
Cette initiative est « un exemple concret de la façon dont deux paroisses peuvent se connaître et travailler ensemble, prier, lire la Bible, accomplir des œuvres de solidarité et de charité envers les nécessiteux », ajoute-t-il.
Aujourd’hui, après 50 ans de dialogue, poursuit Mgr Farrell, les catholiques et les anglicans se sentent « vraiment unis dans la foi, dans le baptême commun et dans la mission d’apporter l’Évangile à la société ». « Nous avons encore beaucoup à étudier dans les dialogues théologiques, explique-t-il, mais au niveau de la fraternité, de la solidarité et de la coopération nous avons fait de grands progrès. »
Mgr Farrell rappelle que « le Concile Vatican II, dans le décret sur l’œcuménisme Unitatis redintegratio a fait référence à une relation ‘spéciale’ avec les anglicans, à cause du fait qu’ils ont conservé la forme historique de l’épiscopat ».
« La structure hiérarchique et la forme de gouvernement de l’Église, poursuit-il, sont beaucoup plus semblables à nous qu’à celle de l’Église évangélique luthérienne ou réformée. Par conséquent, nous avons avec les anglicans ce point de contact que nous n’avons pas avec les autres. »
Evoquant le travail commun des évêques – catholiques et anglicans – qui ont reçu un mandat missionnaire des mains du pape François et de l’archevêque anglican de Cantorbéry Justin  Welby le 5 octobre dernier à l’église romaine San Gregorio al Celio, Mgr Farrell assure que « ces évêques sont repartis avec un grand enthousiasme … et s’organisent pour impliquer d’autres pasteurs des deux Eglises ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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