Sainte-Marthe, 16 fév. 2017 © L'Osservatore Romano

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«Que le Seigneur nous donne la grâce de dire: la guerre est finie!», homélie

Ou comment prendre soin « de la colombe »

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«Que le Seigneur nous donne la grâce de dire: la guerre est finie! » : c’est le vœu exprimé par le pape François au terme de son homélie quotidienne, pour la messe matinale en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, ce jeudi 16 février 2017. Radio Vatican en publie des extraits. Le pape invite à un examen de conscience : «Comment est-ce que je prends soin de la colombe ?», c’est-à-dire de la paix, dans la vie quotidienne.
La colombe est fragile, mais pas l’Alliance
Le pape a en effet achevé son homélie sur la responsabilité de chacun pour la paix en racontant ce souvenir d’enfance : «Je me souviens que la sirène des pompiers a commencé à sonner, puis celle des journaux et dans la ville …  Aussitôt j’ai entendu la voisine appeler ma mère: « Madame venez, venez! » Et ma mère est sortie, un peu effrayée: « Qu’est-il arrivé? » Et la voisine de l’autre côté du jardin déclara en pleurs: « La guerre est finie! »» Le jeune Jorge Mario Bergoglio a vu les deux femmes s’embrasser avec des larmes de joie. Il en tire cette « grâce à demander » pour aujourd’hui: «Que le Seigneur nous donne la grâce de dire: « la guerre est finie », et en pleurant d’affirmer que la guerre est finie dans mon cœur, dans ma famille dans mon quartier, dans le monde.»
Le pape avait commenté la lecture de l’alliance de Dieu avec Noé  dans le livre de la Genèse : la colombe revient avec une branche d’olivier dans le bec, « signe de ce que Dieu voulait après le déluge: la paix, que tous les hommes soient en paix». Mais cette paix est menacée, a fait observer le pape : «La colombe et l’arc-en-ciel, sont fragiles … L’arc-en-ciel est beau après la tempête, mais vient un nuage et il disparaît … Même la colombe est fragile. »
Mais en même temps il fait remarquer que « l’alliance que Dieu fait est forte» : «Dieu fait la paix avec nous, mais c’est difficile de prendre soin de la paix … C’est un travail de chaque jour, car à l’intérieur de nous il y a encore cette semence, ce péché originel, l’esprit de Caïn qui, par envie, jalousie, cupidité et désir de domination, fait la guerre.»
«De votre sang, peut-on lire dans la première lecture, je demanderai des comptes, je demanderai des comptes à chaque être vivant, et je demanderai des comptes de la vie de l’homme à l’homme, à chacun de ses frères» : «Nous sommes donc les gardiens de nos frères et quand il y a effusion de sang, il y a péché, et Dieu nous demandera des comptes », a commenté le pape.
Veiller sur ses pensées
Puis il a actualisé le message : «Dans le monde d’aujourd’hui, il y a effusion de sang. Aujourd’hui, le monde est en guerre. Tant de frères et sœurs, même innocents, meurent, parce que les grands, les puissants, veulent un morceau de terre en plus, veulent un peu plus de pouvoir ou veulent faire un peu plus de profits par le trafic des armes. Et la Parole du Seigneur est claire : de votre sang, je demanderai compte. Même à nous, qui semblons être en paix, ici, le Seigneur demandera des comptes pour le sang de nos frères et sœurs qui souffrent de la guerre.»
Comme à l’accoutumée, à la lumière de la Parole de Dieu, le pape a invité à un examen de conscience : «Comment est-ce que je prends soin de la colombe ?» «Qu’est-ce que je fais pour que l’arc-en-ciel soit toujours un guide, pour que l’on ne verse plus le sang dans le monde ?»  Il a invité à s’y engager notamment par la prière : «Nous sommes tous impliqués dans ce domaine», car «la prière pour la paix n’est pas une formalité, le travail pour la paix n’est pas une formalité ».
Le pape a surtout invité à veiller sur les pensées du coeur car «la guerre commence dans le cœur de l’homme, elle commence à la maison, dans les familles, entre amis, puis va plus loin, dans le monde entier». Et il a reposé la question à la conscience de chacun : « Comment est-ce que je chéris la paix dans mon cœur, dans mon âme, dans ma famille?»

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Rédaction

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