Casina Pio IV, siège de l'Académie pontificale des sciences © Twitter

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Académie des sciences: éradiquer le trafic d’organes, illicite et immoral

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Déclaration des participants au sommet international au Vatican

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Une déclaration appelant à lutter contre le trafic d’organes et le tourisme de transplantation, « ces pratiques illicites et immorales », a été signée le 8 février 2017 au Vatican.
Les participants au Sommet international organisé par l’Académie pontificale des sciences les 7 et 8 février assurent de leur « engagement » à lutter contre ces « crimes contre l’humanité » et exhortent la communauté internationale à intensifier ses efforts dans cette direction.
La déclaration contient onze recommandations concrètes destinées aux gouvernements, aux ministères de la Santé, aux organisations médicales professionnelles et aux dirigeants des grandes religions.
Les participants appellent « toutes les nations » à reconnaître « la traite des êtres humains aux fins de l’enlèvement d’organes et du trafic d’organes » comme « crimes condamnables dans le monde ». Ils demandent aux chefs religieux d’encourager « le don d’organes éthique » et de condamner le trafic d’organes.
Le texte rédigé en anglais invite les pays à fournir « les ressources nécessaires pour parvenir à l’autosuffisance en don d’organes au niveau national » et à établir « un cadre juridique » pour prévenir les crimes liés à la transplantation et pour protéger les victimes.
Les professionnels de la santé sont appelés à effectuer « un examen éthique et médical des donneurs et des receveurs » ainsi qu’à « communiquer des informations sur les cas présumés de crimes ».
La déclaration s’adresse aux autorités responsables en leur demandant d’établir « des registres de tous les approvisionnements et transplantations d’organes effectués dans leur juridiction » et d’enquêter « sur les transplantations soupçonnées ».
Les fournisseurs d’assurance et les organismes de bienfaisance sont également appelés à ne pas couvrir « les coûts des procédures de transplantation qui impliquent la traite d’êtres humains ».
Enfin, l’Organisation mondiale de la santé, le Conseil de l’Europe, les organismes des Nations unies sont appelés à faire « une collecte complète d’informations sur les crimes liés à la transplantation ».
Le document rappelle que « la pauvreté, le chômage et le manque d’opportunités socio-économiques sont des facteurs qui rendent les personnes vulnérables au trafic d’organes ». Les professionnels de la santé « peu scrupuleux » et qui ne tiennent pas compte « de la dignité de l’être humain » sont également impliqués dans ce crime, dénonce le texte.
La déclaration soutient les documents internationaux qui « définissent, condamnent et criminalisent ces pratiques », à savoir le Protocole des Nations Unies contre la traite des personnes (Protocole de Palerme), la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains et la Convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes humains. « Nous appuyons ces documents qui affirment que les professionnels de la transplantation qui commettent ou encouragent ces crimes doivent être tenus responsables », souligne la déclaration.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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