Le père Federico Lombardi, ancien directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, et le journaliste de Radio Vatican Massimiliano Menichetti cosignent un ouvrage sur le procès « Vatileaks 2 » qui s’est déroulé au Vatican du 24 novembre 2015 au 7 juillet 2016. Les mots d’ordre de l’affaire, estiment les auteurs, ont été « vérité », « liberté d’information », « transparence » et « impartialité ».
Le livre « Vatileaks 2. Le Vatican à l’épreuve de la justice des hommes » (Vatileaks 2. Il Vaticano alla prova della giustizia degli uomini, Ed. Rizzoli), publié le 2 février 2017, raconte dans le détail les 21 audiences du procès. La justice vaticane a finalement condamné les deux principaux accusés Mgr Lucio Angel Vallejo Balda et Francesca Immacolata Chaouqui pour « vol et diffusion de documents confidentiels » concernant les finances du Saint-Siège. Les deux journalistes italiens Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi, qui ont publié des ouvrages sur les finances du petit Etat, ont bénéficié d’un « non-lieu » pour « défaut de juridiction » du Tribunal.
Pour le père Lombardi, qui était à la direction du Bureau de presse à l’époque, ce procès était « juste » : il s’agissait de « faire la vérité, avec beaucoup d’humilité, a-t-il expliqué lors d’une présentation de l’ouvrage. Parce que la recherche de vérité d’un tribunal humain peut avoir ses limites de documentation, d’argumentation … mais on cherche à aller dans cette direction avec tout l’engagement possible ».
C’est « la ligne de l’Eglise aujourd’hui », a estimé le jésuite désormais président de la Fondation Joseph Ratzinger-Benoît XVI. Avec Massimiliano Menichetti, il souligne que l’affaire Vatileaks 2 a été traitée par le Vatican dans un souci de « transparence » et d’ « impartialité » de la justice.
L’ouvrage qu’il cosigne a pour but de montrer le fonctionnement du système juridique du Vatican et la mise en pratique des nouvelles normes, ici la loi IX du 11 juillet 2013 qui institue le délit de « divulgation de documents confidentiels ».
Le père Lombardi et le journaliste souhaitent aussi confirmer la liberté d’information et de presse au Vatican : ainsi les deux journalistes imputés au procès étaient soupçonnés d’avoir exercé des « pressions » pour obtenir des documents. En outre, tout au long du procès, a affirmé Massimiliano Menichetti, les médias du Vatican ont raconté les faits « sans censure ».
