Le pape François rencontrera quelque 1100 acteurs de « l’Economie de Communion » (EdC) provenant de 49 pays, dont une quinzaine de Français, samedi 4 février 2017. Il s’agira en grande partie d’entrepreneurs, réunis pour un congrès mondial à Castelgandolfo, près de Rome.
L’initiative de l’Economie de Communion est née il y a 25 ans (1991) au Brésil, sous l’impulsion de Chiara Lubich (1920-2008). Pour aider les pauvres des favelas, explique un communiqué, la fondatrice du Mouvement des Focolari a invité un premier groupe d’entrepreneurs à mettre sur pied des entreprises produisant des bénéfices « à mettre librement en commun ».
Aujourd’hui l’EdC anime des pôles de production en Europe et en Amérique Latine ; elle influence plus de huit cents entreprises, y compris en Asie – Chine, Corée, Philippines, Hong Kong, Inde, Malaisie, Singapour, Thaïlande, Vietnam – et en Afrique – Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ouganda et Nigeria, République démocratique du Congo.
Des représentants de ces entreprises – impliquant une vingtaine de pays d’Europe – participeront à trois congrès du 1er au 5 février, au siège du centre Mariapoli de Castelgandolfo, « afin de définir des pistes et des projets pour la période 2018-2020 », précise la note. Des jeunes étudiants, des chercheurs et des professeurs seront également présents.
Descendre dans l’arène
Lors de l’audience au Vatican, les participants remercieront le pape François d’avoir « mis en lumière dans son magistère et dans son action la dignité des pauvres et des exclus ». Maria Voce, présidente des Focolari, sera également présente avec le Conseil général du mouvement.
« Si nous décidons de regarder le monde avec les pauvres et les laissés-pour-compte, affirme Luigino Bruni, chercheur en économie et coordinateur international pour l’EdC, nous ne pouvons pas rester sur un piédestal, nous devons descendre dans l’arène, à côté des victimes, combattre pour elles, avec elles ».
Selon des statistiques récentes, « huit personnes possèdent à elles seules la même richesse que la moitié de l’humanité la plus pauvre » : pour l’EdC, ces données mettent en évidence « le dysfonctionnement du système économique actuel ».
L’EdC a déjà organisé des initiatives à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Parmi les nouveaux projets en cours de réalisation : un « Observatoire sur la Pauvreté » qui recensera les meilleures pratiques dans la lutte contre la pauvreté.
