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La vie consacrée, témoin d’un Dieu qui relève de la mort, par sr Véronique Margron OP

La « puissance humble » de la vie consacrée au coeur du monde

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« La vie consacrée, témoin d’un Dieu qui relève de la mort », c’est le titre de ce message de Sr Véronique Margron, présidente de la Corref, à l’occasion du 2 février 2017, fête de la présentation du Seigneur au Temple et de la vie consacrée. Elle évoque notamment la « puissance humble » de la vie consacrée au coeur du monde.
La vie consacrée, témoin d’un Dieu qui relève de la mort
La journée de la Vie Consacrée a 20 ans ! Le pape saint Jean Paul II l’instaura en 1997, en ce 2 février, fête de la Présentation du Seigneur au Temple, récit qui préfigure déjà l’amour sans mesure du Christ qui donnera sa vie en faveur de tous, jusqu’à prendre la condition du dernier, par la mort sur la Croix. Mort victorieuse sur toutes nos haines, nos mensonges, nos violences et nos murs de séparation.
La célébrer aujourd’hui, c’est continuer à rendre hommage à la façon dont notre Dieu habite notre temps. C’est rendre hommage, en même temps, à un art de croire ensemble à la manière de nos fondatrices et fondateurs. Chemins éminemment pluriels et variés, et pourtant un : donner à contempler le seul Seigneur qui se soit fait serviteur. Donner à entendre Sa parole de miséricorde par la voix de nos vies. Éternelle jeunesse de cette unique Parole à travers notre chair, à tout âge et jusqu’en toutes nos rides, mémoire de l’histoire d’un don.
Notre sequela Christi est un chemin de configuration au Christ, de sa venue en ce monde jusqu’à son retour au Père. Notre avenir n’est ni dans nos murs ni dans nos œuvres, ni dans nos activités multiples – et nécessaires – mais il est, en toutes nos situations, lové dans le cœur bienfaisant de notre Dieu.
De quoi s’agit-il dans notre monde ? D’être de modestes et opiniâtres signes de l’étrange histoire du Dieu de mort et de résurrection.
Pour ce faire, notre présence dans des lieux de morts, de violences, d’indifférence aux plus fragiles est fondamentale, chacun à sa façon et selon son possible. C’est là que nous signons notre confiance, envers et contre tout parfois, dans le Seigneur qui ressuscite les morts. Nos communautés sont alors appelées à être des lieux où, chaque jour, nous apprenons les unes des autres, les uns des autres comment venir au monde à travers la mort et la résurrection. En cet « écosystème » nous apprenons, à ne pas être prisonniers de notre passé, à mourir et ressusciter, à mourir et être renouvelés, à renaître en frères et sœurs du même Dieu vivant.
Oui la puissance humble de notre vie consacrée est de faire signe vers le Dieu qui ressuscite les morts, à commencer par ce que nous pensons mort en nous-mêmes.
Dans les circonstances qui sont les nôtres aujourd’hui, du sein de nos fragilités assumées, nous ne sommes pas des héros solitaires dans un monde effréné de réussites et de puissances, mais des sœurs et des frères qui témoignent de la créativité inouïe de notre Dieu qui relève de la mort, dans la nuit. Voilà le sens du temps qu’il nous revient de dire. Nous partageons avec tous les affres des combats du sens de l’existence. Si en ce lieu nous sommes solidaires et honnêtes, alors oui peut-être que noter monde pourra davantage partager notre espérance.
« Suivez le chemin. Chantez en marchant. C’est ce que font les voyageurs pour alléger leur fardeau […]. Chantez un chant nouveau. Ne laissez personne venir vous seriner les vieux refrains. Chantez les chansons d’amour de votre pays […]. Comme chantent les voyageurs, et ils chantent souvent la nuit. Tous les bruits qu’ils entendent alentour sont effrayants. Mais ils chantent même quand ils ont peur des bandits » (SAINT AUGUSTIN, Enarrationes in Psalmos, 66, 6).
Très belle fête à toutes et à tous,
Sr Véronique Margron op,
Présidente
 

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Rédaction

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