Crèche maltaise place Saint-Pierre 2016 © Zenit, Sergio Mora

Crèche maltaise place Saint-Pierre 2016 © Zenit, Sergio Mora

Le pape François invoque l’Enfant Jésus avec la prière d'un moine d'Egypte, le p. Matta el Maskin

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Le salut apporté au monde entier par l’Enfant de la crèche

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« Ni nous ni le monde entier nous ne trouverons ni salut ni paix, si nous ne revenons pas te rencontrer de nouveau dans la mangeoire de Bethléem » : au terme de son discours aux membres de la curie romaine, le 22 décembre 2016, à l’occasion du traditionnel échange de vœux de Noël, le pape François a lu cette prière du père Matta el Maskin, un moine égyptien copte orthodoxe, higoumène du monastère Saint-Macaire-le-Grand, dans le désert de Wadi El Natroun, de 1969 à sa mort, le 8 juin 2006, à 87 ans. Un hommage à la spiritualité d’une Eglise de martyrs.
Il s’agit d’une invocation adressée à l’Enfant Jésus, né à Bethléem de Juda :
« Si pour nous l’expérience de l’enfance est si difficile, pour toi, elle ne l’est pas, Fils de Dieu.
Si nous trébuchons sur le chemin qui conduit à la communion avec toi selon cette petite taille, tu es capable d’enlever tous les obstacles qui nous en empêchent.
Nous savons que tu ne seras pas en paix jusqu’à ce que tu nous trouves selon ta ressemblance et avec cette taille.
Permets-nous aujourd’hui, Fils de Dieu, de nous approcher de ton cœur.
Donne-nous de ne pas nous croire grands par nos expériences.
Donne-nous au contraire, de devenir petits comme toi afin que nous puissions t’être proches et recevoir de toi humilité et douceur en abondance.
Ne nous prive pas de ta révélation, l’épiphanie de ton enfance en nos cœurs, afin qu’avec elle nous puissions soigner tout orgueil et toute arrogance.
Nous avons un besoin extrême […] que tu révèles en nous ta simplicité nous approchant nous de toi, de même que l’Eglise et le monde entier.
Le monde est las et épuisé parce qu’il fait la course pour savoir qui est le plus grand.
Il y a une concurrence impitoyable entre gouvernants, entre églises, entre peuples, à l’intérieur des familles, entre une paroisse et une autre : qui est le plus grand parmi nous ?
Le monde est couvert des plaies de blessures douloureuses parce que sa grande maladie est : qui est le plus grand ? Mais aujourd’hui, nous avons trouvé en toi notre unique médicament, Fils de Dieu.
Ni nous ni le monde entier nous ne trouverons ni salut ni paix, si nous ne retournons/revenons pas te rencontrer de nouveau dans la mangeoire de Bethléem. Amen. »
Source : L’umanità di Dio (L’humanité de Dieu, ndlr), Qiqajon, Magnano 2015, pp. 183–184.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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