Le pape François a décidé d’ouvrir une enquête après la suspension de l’appartenance à l’Ordre de Malte – et donc de toutes ses responsabilités – du Grand Chancelier, Albrecht von Boeselager (Allemagne). Une commission de cinq membres est chargée de cette enquête, a annoncé le Saint-Siège le 22 décembre 2016.
« Dans sa sollicitude pour l’Ordre souverain militaire de Malte », qui compte parmi ses fins « le service de la foi et du Saint-Père », peut-on lire dans un communiqué, le pape François a constitué un groupe de cinq membres « faisant autorité ». Il s’agit de Mgr Silvano M. Tomasi, ancien représentant du Saint-Siège à l’ONU à Genève, du jésuite Gianfranco Ghirlanda, un canoniste, tous deux italiens, et de trois laïcs : Jacques de Liedekerke (Belgique), Marc Odendall (Genève) et Marwan Sehnaoui (Liban).
Les membres sont chargés de « recueillir des éléments aptes à informer le Saint-Siège de manière complète et dans les meilleurs délais sur l’affaire qui a récemment concerné le Grand chancelier Albrecht von Boeselager », précise la note. Ce dernier a cessé d’occuper son poste le 8 décembre, après une procédure disciplinaire déclenchée à son encontre.
Dans un communiqué publié le 13 décembre dernier, le Grand Maître de l’Ordre, Fra’ Matthew Festing (Royaume-Uni), faisait état de « graves problèmes ayant eu lieu pendant le mandat de Boeselager en tant que Grand Hospitalier » de l’Ordre.
Selon Fra’ Matthew Festing, une « situation extrêmement grave et insoutenable concernant la position d’Albrecht von Boeselager », avait exigé la démission du Grand Chancelier, « ministre des Affaires étrangères » et « ministre de l’Intérieur » de l’Ordre. Albrecht von Boeselager ayant refusé, une procédure disciplinaire a été lancée pour suspendre ses charges.
Lors d’une réunion à Rome le 14 décembre, le Souverain Conseil de l’Ordre hospitalier a nommé Fra’ John Edward Critien (Malte) Grand Chancelier par intérim.