Soudan du Sud © ACN Photo

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ONU: le Saint-Siège appelle à "mettre fin à la violence" au Soudan du Sud

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Déclaration de Mgr Ivan Jurkovic (Traduction intégrale)

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Le Saint-Siège réitère « l’appel lancé par le pape François au Soudan du Sud, en demandant aux parties concernées et à la communauté internationale de mettre fin à la violence » dans le pays.
C’est ce qu’a affirmé Mgr Ivan Jurkovič, représentant permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à Genève, à la 26e session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme, « Sur la situation des droits humains au Soudan du Sud », le 14 décembre 2016.
Mgr Jurkovič a souligné que le conflit « doit être traité immédiatement, en particulier par les parties concernées ». Il a rappelé que les victimes du conflit en « majorité absolue sont des femmes et des enfants » qui « continuent d’être déplacés de leur domicile à l’intérieur du pays » ou cherchent « refuge dans les pays voisins ».
Voici notre traduction du discours du représentant du Saint-Siège.
MD
Déclaration de Mgr Ivan Jurkovič
Monsieur le Président,
La délégation du Saint-Siège exprime sa gratitude à l’égard des États membres du Conseil pour avoir demandé à cette session extraordinaire de s’attaquer à la détérioration de la situation des droits de l’homme au Sud-Soudan. L’intensité croissante de la violence, où les normes du droit international et du droit international humanitaire ont été quasiment ignorées, contribue à aggraver la situation déjà précaire de la nation.
Les conséquences de ce conflit se manifestent le plus clairement dans les souffrances de la population du Soudan du Sud. Environ 2,3 millions de personnes, dont la majorité absolue sont des femmes et des enfants, continuent d’être déplacées de leur domicile à l’intérieur du pays et environ 600 000 ont cherché refuge dans les pays voisins, dont environ 70% sont des mineurs non accompagnés. Selon les estimations, entre 5 et 7 millions de personnes sont confrontées à des pénuries alimentaires. Le conflit a créé l’une des situations humanitaires les plus graves auxquelles la communauté internationale doive faire face et il doit être traité immédiatement, en particulier par les parties concernées.
Toute solution au conflit doit prendre en considération non seulement la tension évidente entre les parties, mais aussi ces motifs et facteurs sous-jacents qui alimentent le conflit.
Monsieur le Président,
Ma délégation souhaite réitérer l’appel lancé par le pape François au Soudan du Sud, en demandant aux parties concernées et à la communauté internationale de mettre fin à la violence, d’assurer « l’accès à l’aide humanitaire pour les nécessiteux » et de « lutter sans relâche » pour des solutions pacifiques afin que le « bien commun l’emporte sur les intérêts particuliers ». Il faut «promouvoir une culture de la rencontre» qui implique d’abord et avant tout le rejet de l’égoïsme et la capacité de voir l’autre «non pas comme un ennemi, mais comme un Frère à accepter et avec qui travailler.  »
Merci, Monsieur le Président.
© Traduction de Zenit, Constance Roques

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Constance Roques

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