Jubilé des adolescents, confessions place Saint-Pierre, 23 avril 2016 - JUBILÉ DE LA MISÉRICORDE

Jubilé des adolescents, confessions place Saint-Pierre, 23 avril 2016 - JUBILÉ DE LA MISÉRICORDE

Misericordia et misera: le pape François remercie les prêtres

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Et il encourage une «annonce de consolation et de conversion»

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Le pape François salue l’engagement des prêtres dans le monde entier pour le Jubilé de la Miséricorde et spécialement leur disponibilité pour le sacrement de la réconciliation : il les invite à poursuivre ce ministère de réconciliation et de consolation, dans sa lettre apostolique « Misericordia et misera », publiée ce 21 novembre 2016, pour prolonger la force du Jubilé de la Miséricorde dans la vie de l’Eglise et de la société, après la fermeture de la Porte Sainte, hier, dimanche 20 novembre, à Saint-Pierre.
Et, au moment où la liturgie de l’Avent va faire entendre l’invitation du prophète Isaïe « Consolez, consolez mon peuple », le pape François insiste sur cette oeuvre de la miséricorde consolatrice confiée spécialement aux prêtres et aux confesseurs.  Il invite à une « annonce de consolation et de conversion » Une invitation en quelque sorte à ce que les prêtres imitent dans la pastorale Dieu lui-même dont la miséricorde « exagère ».
Le pape, qui prolonge le mandat des Missionnaires de la miséricorde, et confirme des pouvoirs spéciaux donnés aux prêtres pour le Jubilé, fait aussi des recommandations spéciales aux confesseurs, en qualifiant leur mission par six adjectifs : « Je renouvelle aux prêtres l’invitation à se préparer avec grand soin au ministère de la Confession, qui est une vraie mission sacerdotale. Je vous exprime toute ma gratitude pour votre service, et je vous demande d’être accueillants envers tous, témoins de la tendresse paternelle malgré la gravité du péché, prompts à aider la réflexion sur le mal commis, clairs dans l’exposé des principes moraux, disponibles pour accompagner les fidèles dans leur chemin pénitentiel, au plus près de leur démarche avec patience, clairvoyants dans le discernement de chaque cas particulier, généreux en donnant le pardon de Dieu. Comme Jésus a choisi de rester en silence face à la femme adultère pour la sauver de la condamnation à mort, que le prêtre, dans le confessionnal, ait un cœur magnanime, conscient que tout pénitent le renvoie à sa propre condition personnelle : pécheur, mais ministre de la miséricorde.
Il recommande la docilité à la grâce : « Même dans les cas les plus difficiles, où l’on est tenté de faire prévaloir une justice qui vient seulement des normes, on doit croire en la force qui jaillit de la grâce divine. »
Il encourage les prêtres à replacer le sacrement de la réconciliation au cœur de la vie des paroisses : « Le sacrement de la Réconciliation doit retrouver sa place centrale dans la vie chrétienne. »
Il souhaite que tous aient accès à ce sacrement : « Qu’aucun pénitent sincère ne soit empêché d’accéder à l’amour du Père qui attend son retour, et que la possibilité de faire l’expérience de la force libératrice du pardon soit offerte à tous. »
Le pape ajoute quelques recommandations pour l’homélie qui doit refléter l’expérience de la miséricorde faite par le prêtre de façon à ce que ses paroissiens aussi soient conduits à faire cette expérience : « Je recommande beaucoup la préparation de l’homélie et le soin de la prédication. Elle sera d’autant plus féconde que le prêtre aura fait l’expérience en lui-même de la bonté miséricordieuse du Seigneur. »
« Vivre la miséricorde est donc la voie royale pour en faire une véritable annonce de consolation et de conversion dans la vie pastorale », insiste le pape.
« La miséricorde a aussi le visage de la consolation, explique le pape François « Consolez, consolez mon peuple» (Is40,1) sont les paroles venant du fond du cœur que le prophète fait entendre encore aujourd’hui, afin qu’une parole d’espérance puisse parvenir à tous ceux qui sont dans la souffrance et la douleur. Ne nous laissons pas voler l’espérance qui vient de la foi dans le Seigneur ressuscité. Il est vrai que nous sommes souvent soumis à rude épreuve, mais la certitude que le Seigneur nous aime ne doit jamais nous quitter. Sa miséricorde s’exprime aussi à travers la proximité, l’affection et le soutien que tant de frères et sœurs manifestent lorsque surviennent les jours de tristesse et d’affliction. Essuyer les larmes est une action concrète qui brise le cercle de la solitude où nous sommes souvent enfermés. »
Il ajoute : « Nous avons tous besoin de consolation, car personne d’entre nous n’est exempt de souffrance, de douleur ou d’incompréhension. Que de douleur peut provoquer une parole haineuse, fruit de l’envie, de la jalousie et de la colère ! Que de souffrance entraîne l’expérience de la trahison, de la violence et de l’abandon ! Que d’amertume devant la mort des personnes chères ! Cependant, Dieu n’est jamais loin lorsque de tels drames sont vécus. Une parole qui réchauffe le cœur, une accolade qui te manifeste la compréhension, une caresse qui fait percevoir l’amour, une prière qui permet d’être plus fort… expriment la proximité de Dieu à travers la consolation offerte par les frères. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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