« Vous ne savez pas combien je voudrais vous revoir », déclare le pape François dans un message vidéo pour le peuple argentin publié par le Bureau de presse du Saint-Siège le 30 septembre 2016. Il appelle ses concitoyens à continuer à édifier la patrie mais précise qu’il ne visitera pas le pays en 2017.
Evoquant les célébrations du Bicentenaire de l’Indépendance de l’Argentine (1816-2016), il se réjouit de deux événements « très importants » : la béatification de Mama Antula, « une femme qui aida à consolider l’Argentine profonde », le 27 août dernier, et la canonisation du Curé Brochero le 16 octobre prochain. Une femme et un homme « qui ont travaillé pour la patrie et pour l’évangélisation ».
Le pape, qui s’exprime en espagnol, exhorte le peuple argentin à « mettre la patrie sur (ses) épaules, cette Patrie qui a besoin que chacun de nous donne le meilleur de soi, pour améliorer, grandir, mûrir ». L’objectif est d’édifier la « culture de la rencontre » qui dépasse la culture du déchet afin que tous puissent vivre « avec dignité et que l’on puisse s’exprimer pacifiquement sans être insulté, condamné, agressé, ou exclu ».
En Argentine, fait-il observer en citant les richesses naturelles du pays, « nous avons tout ». Mais « la plus grande richesse » est le peuple « qui sait être solidaire, qui sait marcher les uns à côté des autres, qui sait s’entraider, qui sait se respecter ». Un peuple que le pape garde « dans (son) coeur », dans sa mémoire et ses prières.
Pas de voyage en 2017
Le pape François assure qu’il souhaiterait revenir dans son pays pour le bicentenaire : « Vous ne savez pas combien je voudrais vous revoir (…). Mais je ne peux pas le faire, ce n’est pas possible ». En 2017 non plus, ajoute-t-il, aucun voyage en Argentine n’est prévu en raison « d’engagements déjà fixés pour l’Asie, l’Afrique ». Il laisse au Seigneur le soin de fixer la date d’une éventuelle visite car « le monde est plus grand que l’Argentine ».
« Pour moi le peuple argentin est mon peuple, vous êtes importants, je suis toujours Argentin, et je voyage encore avec un passeport argentin », confie-t-il. Ne pouvant répondre à toutes les lettres lui parvenant de son pays, le pape assure qu’il prie pour leurs auteurs.
Dans le cadre de l’Année de la miséricorde, le pape François les encourage à pratiquer les œuvres de miséricorde « tous les jours ou tous les deux jours ». Et de dresser la liste des œuvres de miséricorde corporelles : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts. Et des oeuvres de miséricorde spirituelles : conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts.
