Cardinal Pietro Parolin © ZENIT - HSM

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Réfugiés: protéger et éduquer les enfants

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Intervention du card. Parolin à New-York

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Les communautés religieuses, chrétiennes ou autres « servent de premiers intervenants lors des mouvements des réfugiés », fait observer le cardinal Pietro Parolin au cours de la rencontre intitulée «Responsabilité et solution de partage: le rôle des organisations religieuses dans réponse aux grands mouvements des réfugiés et des migrants » organisée le 19 septembre 2016, à New York (EEUU), par la Mission permanente d’observation du Saint-Siège à l’ONU en collaboration avec la Commission internationale catholique pour les migrations et Caritas Internationalis. Et leur priorité, c’est la protection et l’éducation des enfants.
« Dans des environnements caractérisés par la peur, la violence et la suspicion », les communautés religieuses « fournissent une approche humaine et une aide immédiate pour les nécessités de la vie et les besoins de santé essentiels des migrants, des soins physiques post-traumatiques et le soutien affectif », a souligné le cardinal Parolin.
« On dit que si les organisations religieuses ne sont pas toujours les premières à réagir aux situations d’urgence, elles sont souvent les dernières à partir », a-t-il ajouté.
Le cardinal a exprimé « la profonde gratitude » du Saint-Siège « pour ce que les institutions religieuses et les organisations confessionnelles ont fait et continuent à faire en faveur des réfugiés et des migrants ».
Il a évoqué plusieurs actions concrètes comme le développement « des couloirs humanitaires afin que les Syriens déjà reconnus comme réfugiés puissent éviter des voyages dangereux en cherchant à s’installer en Europe ».
Il a donné des chiffres: « Plus de 30.000 migrants sont hébergés par diverses structures religieuses », a-t-il dit, en réponse à « l’appel du pape François aux paroisses catholiques en Europe d’accueillir une famille de réfugiés ».
« Beaucoup d’institutions catholiques, a-t-il souligné, travaillent pour aider les femmes et les jeunes filles migrantes, victimes des trafiquants (beaucoup d’entre elles sont  des migrantes forcées). »
« Les ordres religieux donnent la priorité à la protection et à l’éducation des enfants migrants. Dans le monde entier, a rappelé le cardinal,  près de 50 millions d’enfants ont migré ou ont été déplacés de force, 28 millions ont fui la violence et l’insécurité. »
Le secrétaire d’État s’est attardé sur « les causes profondes » du déplacement des migrants et des réfugiés en soulignant que souvent ces « grands mouvements » « sont involontaires, causés par des situations de conflit et de violence, les persécutions et la discrimination, la pauvreté et la dégradation de l’environnement ».
« Parmi les urgences mondiales qui causent le déplacement, celles qui concernent le continent africain ont tendance à être négligées, a déploré le cardinal Parolin. Trop de pays sont confrontés à une insécurité extrême et à la violence, aux conflits durables et continus. En outre, dans de trop nombreux cas, la religion des gens, partie intégrante de l’identité africaine, a été manipulée de façon offensive. »
Le cardinal Parolin a particulièrement souligné la préoccupation du pape François face aux problèmes des migrants et des réfugiés, en notant que le pape les avait mis comem priorité à son agenda. Il a évoqué les voyages du pape à Lampedusa en juillet 2013 et à Lesbos, en avril 2016, ainsi que la déclaration commune avec le patriarche œcuménique Bartholomée et l’archevêque Hiéronyme d’Athènes et de toute la Grèce, appelant à « la solidarité, la compassion, la générosité » envers les migrants.
Le cardinal a également évoqué la création par le pape François, début du septembre, du nouveau Dicastère pour promouvoir le développement humain intégral: « Le pape  François a  placé sous sa direction personnelle la section qui supervise spécifiquement les questions concernant les réfugiés et les migrants. »
Le cardinal Parolin a conclu en citant les paroles du pape sur la nécessité du dialogue dans la résolution du problème des migrants et des réfugiés : « Tous les thèmes, aussi épineux soient-ils, ont des solutions communes, ils ont des solutions raisonnables, équitables et durables. »
 
 
 
 
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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