Assise, Journée pour la paix, 20 septembre 2016 © L'Osservatore Romano

Assise, Journée pour la paix, 20 septembre 2016 © L'Osservatore Romano

Assise: déjeuner à 500, toutes les religions à la même table

Journée de prière pour la paix avec le pape

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Menu italien et convivialité générale ont constitué le déjeuner du pape François avec les 500 participants à la rencontre interreligieuse pour la paix à Assise, le 20 septembre 2016. En un geste symbolique, toutes les religions ont mangé à la même table.
Le pape argentin a en effet rejoint les représentants des religions du monde au troisième jour de la rencontre organisée trente ans après la journée historique initiée par Jean-Paul II (1986) et cinq ans après celle qui avait vu la participation de Benoît XVI (2011).
Outre les photos des mines enjouées qui ont circulé sur Internet, le menu principal du repas qui a eu lieu au réfectoire du Sacré Couvent d’Assise a été rendu public par la communauté Sant’Egidio qui fait partie des organisateurs de la rencontre : entrée « Antipasto » à base de viande de bœuf, salade roquette et mozzarella ; pâtes Trofie au pesto en sauce ; dinde rôtie aux haricots verts et champignons ; et tarte italienne (crostata). Mais d’autres menus, adaptés aux traditions végétariennes, juives ou musulmanes, ont également été servis.
Le déjeuner a eu lieu après la rencontre du pape François avec chacun des 500 représentants religieux dans le cloître du couvent. Une douzaine de réfugiés – accueillis par Sant’Egidio – provenant de pays en guerre ont également participé au repas.
Parmi eux, un communiqué de Sant’Egidio mentionne Rasha et sa fille Janin de sept ans, arrivées en Italie en février dernier par les couloirs humanitaires de Sant’Egidio et des Eglises évangéliques. D’origine palestiniennes, elles vivaient dans un camp dans la périphérie de Damas (Syrie) avant de fuir au Liban. Cinq Syriens chrétiens arrivés par les couloirs humanitaires étaient également présents : Fadi et Ruba, catholiques assyriens qui avec leur fils de 11 ans Murkus, ont fui Hasake ; Osep, Kevork et Tamar, de confession arménienne.
Les « couloirs humanitaires » mis en place grâce à Sant’Egidio permettent aux réfugiés d’éviter les trafiquants d’êtres humains et d’emprunter des routes sûres loin des embarcations de fortune, trop souvent mortelles.
Les autres réfugiés étaient les Nigérians Paulina et Evelyn, provenant de la région ensanglantée par Boko Haram ; Enes, qui a fui l’Erythrée, et Alou, 23 ans, originaire du Mali, qui a survécu à un voyage en barque de la Libye à la Sicile.
Au terme du repas festif, les participants ont célébré le 25e anniversaire de l’élection du patriarche Bartholomée Ier au patriarcat de Constantinople. Abbas Shuman, vice-président de l’Université musulmane d’Al Azhar, le grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni, Justin Welby, archevêque anglican de Cantorbéry, Ignace Ephrem II, patriarche syriaque orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, et le chef suprême du bouddhisme tendaï, participaient notamment à ce repas.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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