La Gendarmerie vaticane, constituée en 1816 par le pape Pie VII, fête cette année ses 200 ans. Le pape François célèbrera une messe pour marquer l’évènement, le 18 septembre 2016, dans la basilique Saint-Pierre.
Dans la soirée, une cérémonie aura lieu dans les Jardins du Vatican, avec l’intervention du président du Gouvernorat et du substitut de la secrétairerie d’Etat ainsi que la lecture d’un message du pape. De nombreuses délégations d’Italie, de Corée, de Suisse, du Liban et d’ailleurs participeront à la fête.
Domenico Giani, commandant de la Gendarmerie, est revenu sur l’histoire et l’actualité du Corps qu’il dirige depuis 2006, au micro de Radio Vatican. « Ce glorieux Corps a très belle une histoire » qui se synthétise par « deux objectifs », a-t-il assuré : « fidélité au Saint Père et solidarité envers les autres ».
Outre les actions « militaires » des gendarmes, le commandant a évoqué leur engagement historique d’accueil des juifs au Vatican lors de la deuxième guerre mondiale. Des pages d’histoire « qui aujourd’hui se sont répétées », avec l’implication des gendarmes dans le rapatriement des réfugiés de l’île de Lesbos accueillis par le Vatican en avril dernier et durant l’été. Dernièrement encore, les gendarmes sont allés prêter renfort aux secouristes italiens après le séisme qui a secoué le centre de l’Italie le 24 août.
Avec les gardes suisses, les gendarmes ont récemment vécu leur jubilé, dans le cadre de l’Année sainte de la miséricorde. Une année très chargée pour les forces de l’ordre vaticanes qui ont dû redoubler les contrôles des pèlerins en raison des menaces d’attentat. Mais Domenico Giani juge que les évènements ont pu s’accomplir dans « un climat de grande sérénité ».
Il a aussi expliqué qu’au-delà du petit Etat, le Corps de la gendarmerie vaticane avait « des contacts quotidiens » avec les forces de police d’autres pays », dont les pays musulmans. « Je peux témoigner, a-t-il ajouté, qu’il existe une grande vénération pour la figure du Saint Père. Mes collègues de nombreux pays arabes (…), ont une vénération particulière pour (lui) : ils voient le pape comme une figure de référence. (…) Il est considéré comme un homme de paix, un homme de dialogue et pour le dialogue ».
Depuis la réforme de l’Etat du Vatican en 2000, Domenico Giani est à la tête de la « Direction des services de sécurité et de protection civile », dont font partie la gendarmerie, ainsi que les pompiers du Vatican.
Le Corps de gendarmerie, en coordination avec la Garde suisse pontificale, veille sur la sécurité du pape, de ses collaborateurs et de ses hôtes. Il leur est aussi demandé, sur le territoire de l’Etat de la Cité du Vatican, des fonctions de police judiciaire, de contrôle du territoire et d’ordre public, avec un service constant 24h/24, tous les jours de l’année. Depuis 2008, la gendarmerie vaticane collabore avec Interpol.
Sa fête annuelle est le 29 septembre, pour la Saint-Michel, protecteur des forces armées.
Gendarmerie vaticane © Wikimedia commons / Di Gugganij
La Gendarmerie vaticane fête ses 200 ans
Messe avec le pape et cérémonie dans les Jardins du Vatican