Le groupe mixte de travail (GMT) entre l’Eglise catholique et le Conseil œcuménique des Eglises (COE), est actuellement en session, du 13 au 17 septembre 2016, en Suisse. Parmi les objectifs de cette rencontre, selon un communiqué publié à la veille de l’ouverture : « réviser » les relations entre le COE et l’Eglise catholique.
Le GMT est co-modéré par le métropolite Nifon de Târgoviște de l’Eglise orthodoxe roumaine, par un membre du COE et par Mgr Archbishop Diarmuid Martin, archevêque catholique de Dublin (Irlande).
Si l’Eglise catholique n’est pas membre du COE, elle a pris part à ce groupe de travail dès 1965 par l’intermédiaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens (PCPCU). Les 20 membres se réunissent en assemblée annuelle et un groupe exécutif se réunit deux fois dans l’intervalle, sur des questions de doctrine, sur la mission, la justice, la paix et la réconciliation, la formation œcuménique, les jeunes.
Bien que l’Eglise catholique n’ait qu’un statut d’observateur au COE, elle est membre de la Commission de Foi et constitution. Elle participe également à titre consultatif aux activités en rapport avec la mission. Elle finance en outre un poste professoral à l’Institut œcuménique de Bossey. Par l’entremise du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, l’Eglise catholique collabore avec le programme du COE « Coopération et dialogue interreligieux ».
La session actuelle du GMT abordera notamment la question des réfugiés et des migrants. Elle traitera aussi de la famille et de l’environnement, à la lumière de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia et de l’encyclique Laudato Sí.
En juin 2015, pour le 50e anniversaire du GMT, le pape François avait adressé un message au Révérend Olav Fykse Tveit, secrétaire général du COE. « Notre dialogue doit continuer ! J’encourage le groupe de travail mixte à poursuivre sa discussion sur les questions œcuméniques cruciales », écrivait-il notamment.
« Le groupe de travail mixte, ajoutait-il, ne devrait pas être un forum introspectif. Il doit plutôt devenir de plus en plus un groupe de réflexion, ouvert à toutes les occasions et à tous les défis auxquels les Églises sont confrontées aujourd’hui dans leur mission d’accompagner l’humanité souffrante sur le chemin du Royaume, en imprégnant la société et la culture des vérités et des valeurs de l’Évangile ». Le pape suggérait au groupe de s’orienter « vers la recherche de solutions aux préoccupations réelles des Églises à travers le monde ».
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Œcuménisme: l’Eglise catholique et le COE font le point sur leurs relations
Réunion du groupe mixte de travail