Le jugement prononcé le 7 juillet 2016 au terme du procès «Vatileaks 2» sur le vol et la diffusion de documents confidentiels concernant les finances du Saint-Siège, est devenu définitif, a indiqué la presse italienne le 29 août. L’un des principaux accusés, Mgr Lucio Vallejo Balda, qui était jusqu’à présent en semi-liberté, purge désormais une peine de prison.
L’ancien secrétaire de la Commission pontificale d’étude sur l’organisation des structures économico-administratives du Saint-Siège (Cosea) a été condamné à 18 mois de réclusion. Francesca Immacolata Chaouqui, proche collaboratrice de Mgr Vallejo Balda, a été condamnée à 10 mois, avec peine suspendue pendant cinq ans.
L’autre collaborateur de Mgr Vallejo Balda, Nicola Maio, a été acquitté. Les deux journalistes italiens Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi, qui ont publié des ouvrages sur les finances du petit Etat, ont bénéficié d’un « non-lieu » pour « défaut de juridiction » du Tribunal.
Ni les cinq accusés ni les procureurs généraux n’ayant fait appel de la sentence du Tribunal du Vatican dans les délais prévus, le jugement est devenu définitif le 22 août. Au terme de cette affaire qui s’est conclue après huit mois d’audience, Mgr Vallejo Balda a été placé en détention dans une cellule de la Gendarmerie du petit Etat.
Après la sentence finale, le père Federico Lombardi avait considéré que le procès avait été « un pas en avant (…) vers la transparence, la vérité et la justice ». Pour le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, cette divulgation de documents confidentiels exigeait « un rappel fort à la responsabilité dans le monde du Vatican, à la prise de conscience d’une loi, et à la volonté de l’appliquer ».
Lors de la première affaire « Vatileaks », en 2012, l’ex-majordome de Benoît XVI, Paolo Gabriele, avait aussi été condamné à 18 mois de prison pour avoir volé des milliers de documents confidentiels. Le pape allemand l’avait gracié en décembre.
Vatileaks 2 © L'OSSERVATORE ROMANO
Vatileaks 2: Mgr Vallejo Balda incarcéré au Vatican
Le jugement est devenu définitif