Le cardinal Pietro Parolin © L'Osservatore Romano

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Se «réorienter vers Jésus», par le cardinal Parolin

Et accomplir des «gestes de charité et de générosité» à l’occasion du Jubilé

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Le cardinal Pietro Parolin invite les baptisés à se « réorienter vers Jésus », spécialement en cette Année jubilaire de la Miséricorde.
Le cardinal Secrétaire d’Etat a en effet tenu l’homélie, dimanche 28 août 2016, dans la co-cathédrale Saint-Marc, à Pordenone, dans le nord de l’Italie, rapporte L’Osservatore Romano en italien.
« Si nous voulons vraiment trouver la paix et réaliser notre vie », a dit le cardinal, il faut « mettre nos espoirs et nos préoccupations en Dieu » en devenant « imitateurs de son fils Jésus » : voilà « le grand secret de l’existence ».
En évoquant une représentation de Marie, Mère de Miséricorde, du XVIe siècle et conservée dans la co-cathédrale, où la Vierge étend son manteau sur les fidèles, le cardinal Parolin a invité les baptisés d’accomplir des « gestes de charité et de générosité ». Si nous reconnaissons « le visage de Jésus dans les pauvres, les malades, les prisonniers, les souffrants », a-t-il dit, le Christ entrera dans l’histoire de chacun et « la qualité de vie deviendra incomparablement meilleure ».
L’homélie du secrétaire d’État s’est ensuite centrée sur les deux vertus mentionnées dans l’Évangile de dimanche dernier: la « douceur » et l’« humilité » qui « sont parfois considérées comme signes de faiblesse et de renonciation, a noté le cardinal Parolin, alors qu’au contraire elles sont une expression de force et de confiance », parce qu’elles découlent de la « science de l’amour » et de l’appel à « apporter au monde un reflet de cet amour ».
Chacun a besoin de la « miséricorde de Dieu », a rappelé le cardinal Parolin : ce « n’est pas seulement un besoin individuel, toute la société dans son ensemble a un immense besoin que la bonne nouvelle de l’Évangile résonne dans les rues et comble la soif de vérité, de paix, de justice et de miséricorde qui, consciemment ou inconsciemment, imprègne les cœurs des multitudes ».
Probablement, a dit le cardinal, « nous serions mieux préparés » à reconnaître le Christ « s’il s’est manifesté avec un éclat magique d’un effet spécial ». Au lieu de cela, il « est venu dans le monde sur la pointe des pieds et non pas comme dominateur, pour nous enseigner que la vraie domination consiste en la maîtrise de soi et le pouvoir réel réside dans le service à nos frères ».
« Le joug du Christ » ne pèse pas, a déclaré le cardinal Parolin, c’est un « médicament pour une  vraie liberté et un vrai bonheur ». Tout autre joug, a-t-il ajouté,  finit plutôt « par nous soumettre à la peur, par aggraver les incohérences et par diminuer en nous l’amour et la joie ».
En concluant, le cardinal a appelé à « prendre au sérieux la condition humaine » et à profiter de l’occasion du Jubilé pour faire les œuvres de miséricorde. Le Jubilé est une chance pour revoir « les relations que nous établissons avec les autres, à commencer par la famille, la façon dont nous affrontons les préoccupations de tous les jours et nous vivons les joies ou les moments où nous faisons l’expérience de la fragilité de la condition humaine ».
 
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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