Drapeau chinois © Wikimedia commons / Daderot

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Les relations entre Rome et Pékin, "en faveur de la paix mondiale"

Intervention du cardinal Parolin sur l’œuvre du cardinal Costantini

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Le Saint-Siège souhaite développer ses relations avec la Chine pour « le bien de tout le peuple chinois » et « en faveur de la paix mondiale », a affirmé le cardinal Pietro Parolin le 27 août 2016. Dans le cadre d’un séminaire pour évêques organisé à Pordenone dans le nord de l’Italie, le secrétaire d’Etat du Vatican a plaidé pour la « réconciliation » des chrétiens chinois « qui vivent la division », à l’occasion du Jubilé de la miséricorde.
Le secrétaire d’Etat est intervenu sur la figure du cardinal Celso Costantini (1876-1958), premier délégué apostolique en Chine de 1922 à 1933, puis secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples (Propaganda Fide). Il a rendu hommage à ce « grand ouvrier de paix » qui accomplit « une entreprise d’une portée énorme » en créant « un ‘pont’ entre le Saint-Siège et la Chine », deux mondes « au moins en apparence si éloignés ».
Après des considérations historiques sur l’œuvre du cardinal Costantini, que regardent « avec extrême intérêt le pape François et (…) le peuple et les gouvernants chinois », le cardinal Parolin a fait observer qu’« aujourd’hui comme alors, il y a beaucoup d’espérances et d’attentes pour de nouveaux développements (…) dans les relations entre le Siège apostolique et la Chine ».
Les « nouvelles et bonnes relations souhaitées avec la Chine », y compris au niveau diplomatique, ne sont pas seulement orientées au bénéfice des catholiques mais « du pays tout entier », « une des plus belles civilisations de la planète », a-t-il assuré. Et le cardinal Parolin d’insister : elles « ne sont pas une fin en soi ou un désir de rejoindre je ne sais quel succès ‘mondain’, mais sont pensées et poursuivies, non sans crainte et tremblement car il s’agit de l’Eglise, qui est de Dieu, (…) pour le bien des catholiques chinois, le bien de tout le peuple chinois et l’harmonie de toute la société ».
Le « numéro 2 » du Saint-Siège est allé plus loin : les relations entre Rome et Pékin seront « en faveur de la paix mondiale », a-t-il assuré. « Tout sera au profit d’une cohabitation des peuples pacifique et fructueuse, a-t-il ajouté, dans un monde déchiré de nombreuses tensions et de nombreux conflits. »
La réconciliation des catholiques chinois
Sur le chemin du dialogue, il faut « accepter avec réalisme que les problèmes à résoudre entre le Saint-Siège et la Chine ne manquent pas et peuvent causer, souvent par leur complexité, des positions et des orientations diverses ». Le pape François, a rapporté le cardinal Parolin, « connaît bien le bagage de souffrances, d’incompréhensions, souvent de martyre silencieux, que la communauté catholique en Chine porte sur ses épaules ».
Mais le pape « sait aussi combien la soif de la pleine communion avec le Successeur de Pierre est vive, combien de progrès ont été accomplis, combien de forces vives agissent en témoignant l’amour envers Dieu et envers prochain, surtout aux personnes plus faibles et nécessiteuses ». C’est pourquoi le pape, a ajouté le cardinal Parolin, « encourage, surtout dans le contexte du Jubilé de la miséricorde, le pardon réciproque, la réconciliation entre frères et sœurs qui vivent la division, l’effort de grandir dans la compréhension, dans la collaboration, dans l’amour ».
En conclusion, le secrétaire d’Etat a demandé à tous les catholiques d’accompagner « avec proximité affectueuse, respect, humilité et surtout avec la prière », le chemin de l’Eglise en Chine. « Il s’agit d’écrire une page inédite de l’histoire (…) où les catholiques chinois puissent se sentir profondément catholiques, encore plus visiblement ancrés à la roche solide qu’est (…) Pierre et pleinement chinois, sans renier ou diminuer tout ce que leur histoire et leur culture a produit et continue à produire de vrai, noble, juste, pur, aimable ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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