La fondation vaticane Populorum Progressio vient d’approuver lors de sa réunion annuelle, 80 micro-projets de soutien aux populations indigènes, afro-américaines et paysannes en Amérique latine, a rapporté L’Osservatore Romano du 20 juillet 2016. Mgr Segundo Tejado Muñoz, sous-secrétaire du Conseil pontifical Cor Unum, évoque ces projets dans les pages du quotidien du Vatican.
Née en 1992, la fondation œuvre notamment dans le domaine de l’éducation et aide « à lancer des activités d’élevage, d’agriculture ou d’artisanat ». Les financements, qui ne dépassent pas les 25.000 dollars par projet, précise Mgr Tejado Muñoz, « servent parfois à acquérir des animaux comme les vaches, ou des instruments, des machines ou des ordinateurs ».
Populorum Progressio privilégie de « petits projets » en faveur « des nécessités des petites communautés ». Elle entend apporter « un soutien concret à la vie quotidienne des personnes dans les zones rurales ou dans les périphéries des grandes métropoles » du sous-continent. Cette année, indique Mgr Tejado Muñoz, les projets concernent particulièrement les pays des Andes – Pérou, Colombie, Équateur, Bolivie – et les Caraïbes.
Le dicastère Cor Unum, dont dépend la fondation, est chargé d’évaluer les projets, qui seront ensuite financés par la Conférence épiscopale italienne et menés par la population locale.
L’action de Cor Unum
Dans les cas des catastrophes naturelles, Cor Unum – dicastère dit « de la charité du pape » – intervient directement par une aide d’urgence. Puis à plus long terme, il soutient les projets de reconstruction. Le sous-secrétaire a ainsi récemment visité l’Équateur, touché par un violent séisme en avril dernier. Le Conseil pontifical dédiera 600.000 euros à la reconstruction d’une école gérée par une congrégation religieuse et d’habitations pour des familles pauvres.
« La situation est vraiment lourde », constate Mgr Tejado Muñoz : « Certaines zones ont été complètement rasées au sol, beaucoup de structures se sont écroulées, et beaucoup d’églises aussi ». Il note que l’aide du dicastère est « signe de la présence et de la proximité du pape ». Après sa visite dans le pays en juillet 2015, « cette présence de Cor Unum signifie pour eux la continuité, sinon physique, du moins très concrète, de l’affection que le pape François leur a manifestée ».
Avec une traduction de Constance Roques
