Mgr Bernardito Auza a encouragé le Conseil de sécurité de l’ONU à agir contre les génocides et les crimes de guerre, le 19 juillet 2016. Intervenant lors d’un débat sur les méthodes de travail du Conseil, l’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à New-York a souligné que l’action de l’organe onusien n’était pas « une limitation de la souveraineté des Etats ».
Mgr Auza a ainsi rappelé que la fonction principale du Conseil était « de maintenir la paix et la sécurité internationales ». Pour éviter que cette mission soit supplantée par « des intérêts nationaux et géopolitiques », l’archevêque a souhaité que le Conseil soit mieux équipé. Il s’agit, a-t-il expliqué, d’épargner à l’humanité présente et future « les horreurs indicibles du génocide, des atrocités de masse, des crimes de guerre et d’autres violations graves des droits humains fondamentaux ».
Pour gagner « une plus grande légitimité et autorité », il a invité à « discerner des critères clairs et efficaces pour l’application du principe de la ‘responsabilité de protéger’ ». Il a aussi appelé à « une plus grande transparence », notamment dans les méthodes de dialogue avec les structures de l’ONU et « dans les comités de sanctions, afin d’assurer (…) la protection des droits fondamentaux des individus ».
« La réforme du Conseil de sécurité exigera une grande prudence, de la sagesse, de la magnanimité et de la détermination de la part de tous », a insisté Mgr Auza. Et le représentant du Vatican de souligner que « dans des situations où des crimes manifestes de génocide, des atrocités de masse et des crimes de guerre sont commis, l’action de la communauté internationale ne doit pas être interprétée comme une coercition injustifiée ou une limitation de la souveraineté des Etats ».
Avec une traduction de Constance Roques
Mgr Bernardito Auza, UNTV capture
ONU: au Conseil de sécurité, le Saint-Siège appelle à agir contre les crimes de guerre
Intervention de Mgr Auza