Le trafic d’enfants est un crime « abominable » qui vise « les plus vulnérables », a dénoncé Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à New York. Il intervenait le 13 juillet 2016 dans un congrès organisé par la mission permanente du Saint-Siège, sur le thème : « L’élimination de la traite des enfants et des jeunes ».
Près de deux millions d’enfants et de jeunes sont actuellement victimes du trafic d’êtres humains. « Nous ne pouvons pas rester indifférents en sachant que des êtres humains sont achetés et vendus comme des objets, et même agressés ou tués comme des animaux maltraités », a déclaré Mgr Auza en introduisant l’événement.
Si « la traite de toute personne, quel que soit son âge, est un crime contre l’humanité », a poursuivi l’archevêque, « il y a quelque chose de particulièrement abominable dans la soumission des enfants à ces actes de barbarie ». Le trafic visant des enfants et des jeunes, a-t-il insisté, cherche à « déshumaniser » les personnes « les plus vulnérables d’entre tous » et souligne la « laideur repoussante » de la traite.
Le congrès entendait rappeler à la communauté internationale son engagement à « mettre fin aux abus, à l’exploitation, à la traite et à toutes les formes de violence et de torture des enfants » d’ici 2030. En ce sens, Mgr Auza a encouragé à « affronter les composantes économiques, environnementales, politiques, anthropologiques et éthiques » de « ce cancer social ».
D’après le programme, les participants ont eu le témoignage d’une ancienne victime de la traite, qui aide aujourd’hui à libérer des enfants, ainsi qu’une personne qui a interviewé des centaines de victimes. Des experts du Bureau des Nations unies contre la drogue et le crime et de l’Organisation internationale du travail sont également intervenus. Parmi les thèmes abordés : le trafic de jeunes sans-abri et l’utilisation d’Internet pour exploiter les jeunes.
L’initiative était sponsorisée par la Mission d’observation du Saint-Siège, en collaboration avec un Comité de lutte contre le trafic des êtres humains (NGO Committee to Stop Trafficking in Persons), les Missions salésiennes, l’Eglise grecque-orthodoxe locale et l’ONG ECPAT.
Avec une traduction de Constance Roques
