Le dialogue interreligieux, sans angélisme ni relativisme, se fait « dans la vie quotidienne », affirme Mgr Miguel Ángel Ayuso Guixot. Le secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a accordé un entretien à la revue espagnole Vida Nueva dont L’Osservatore Romano du 13 juillet 2016 rapporte des extraits.
Pour l’évêque espagnol, le pape François est un promoteur « d’entente et de paix entre les peuples », et ses paroles « sont comme un baume pour tout le monde » : « les gens voient en lui une voix qui a autorité au niveau mondial, au milieu des défis de la grande famille humaine ». « Pas un jour ne passe, assure encore le ‘numéro 2’ du dicastère, sans que (le pape) François ne parle de dialogue interreligieux, en public ou en privé ».
« Aujourd’hui le dialogue interreligieux a pris une importance inimaginable », constate l’évêque combonien. Les croyants sont appelés à « panser cette blessure ouverte (dans l’humanité), provoquée par la violence djihadiste » et par « les discriminations, le manque de respect des droits fondamentaux ».
Mgr Ayuso Guixot promeut un dialogue sans « angélisme » ni « relativisme » : « un dialogue exigeant, qui nous demande de rester ferme dans notre identité ». Un dialogue qui n’est pas « abstrait », mais qui « se fait avec des personnes concrètes dans la vie quotidienne ». Parmi les qualités requises pour ce dialogue, il cite l’empathie, la fraternité, le respect, l’amitié.
Il s’agit pour les chefs religieux de repartir des « saines différences » en se regardant « les uns les autres avec estime ». Sur ce chemin, l’Eglise est aidée par le document du concile Vatican II Nostra aetate, d’une telle actualité « qu’on pourrait croire qu’il a été écrit pour notre époque ».
Avec une traduction d’Océane Le Gall
Mgr Miguel Ayuso Guixot © wikipedia, Christoph Wagener
Le dialogue interreligieux se fait «dans la vie quotidienne»
Mgr Ayuso Guixot prône un dialogue sans angélisme ni relativisme