Le président de la République du Costa Rica Luis Guillermo Rivera Solis a été reçu ce vendredi 27 mai par le pape François.
Le président a ensuite rencontré le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État, accompagné de Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États, annonce un communiqué du Saint-Siège.
Les migrations et le trafic de drogue ont été à l’ordre du jour de ces entretiens « cordiaux ».
« Les bonnes relations entre le Saint-Siège et le Costa Rica ont été mentionnées », indique le communiqué, et l’on a apprécié « la contribution que l’Église offre en particulier dans l’éducation, la santé, la promotion des valeurs humaines et spirituelles et dans le domaine des activités de bienfaisance. »
La « protection de la vie humaine » a été abordée, ainsi que les questions liées à la situation régionale et internationale.
L’entretien privé entre le pape et le président a duré une vingtaine de minutes. Le président a confié à la presse, à l’issue de la rencontre, qu’il a été notamment question de « donner une réponse globale à la crise migratoire », à l’environnement et à la pauvreté.
Ce petit pays d’Amérique latine a renoncé à avoir une armée pour investir dans le développer et peut compter, à plus de 90%, sur des sources d’énergie renouvelables.
Pour ce qui est du différend frontalier avec le Nicaragua, il a indiqué que les limites ont été posées et que la situation est tranquille.
Il a insisté sur le fait que le dialogue avec le pape argentin été très agréable et « fraternel ».
Le mandat du président, commencé en 2014 s’achèvera en 2018: il a invité le pape François dans son pays. Le pape a répondu: « Si c’est possible ».
Le président a offert au pape la sculpture en bois d’un tatou, et des xylographies indigènes, ou imprimées sur des planches taillées dans le bois d’un arbre autochtone, le « jicaro », considéré par les populations comme un « don du ciel ».
Le pape François a offert un médaillon de l’olivier de la paix et a expliqué que l’arbre relie les pierres, ce qui exprime l’importance d’ « unir » pour « tous ceux qui ont la responsabilité du gouvernement ». Le pape a aussi béni les chapelets et les objets religieux qu’on lui a présentés.
Le président était entouré de sa compagne, Mme Maria Mercedes Peña, et de leur fille, Inès, de 10 ans, ainsi que de l’une des cinq enfants d’un premier mariage, Monica. Inès a raconté au pape François qu’elle a peint pour lui un tableau qui lui a été envoyé directement au Vatican. La présence de la compagne du président est une nouveauté dans le protocole du Vatican, en signe de respect pour les différentes situations des enfants notamment.
La religion officielle du Costa Rica est le catholicisme, pratiqué par 62 % de la population, de plus de 5 millions d’habitants, selon un centre américain des statistiques Pew Research Center. Le reste de la population est composé de 25% de protestants, de 4% de représentants d’autres confessions et de 9% qui se disent athées.
Avec Anita Bourdin
Visite du président du Costa Rica, 27 mai 2016, L'Osservatore Romano
Costa Rica: le président Rivera Solis reçu par le pape
Les migrations à l’ordre du jour des entretiens