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Terre Sainte: le P. Francesco Patton élu Custode

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Il succède au P. Pierbattista Pizzaballa

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Le P. Francesco Patton OFM, a été élu comme nouveau Custode de Terre Sainte et au Proche-Orient, annonce le Vatican. Il succède au père Pierbattista Pizzaballa, qui a assumé cette charge pendant douze ans.
Le Définitoire général des Frères Mineurs a élu le P. Patton et l’élection a reçu le consentement du Saint-Siège
Le site de la Custodie explique le rôle du Custode et les rites traditionnels d’entrée à Jérusalem, au Saint-Sépulcre et à Bethléem:
Trois cérémonies marquent la prise de fonction du nouveau Custode.
• Entrée solennelle dans Jérusalem
Elle commence porte de Jaffa en direction du couvent Saint-Sauveur, siège de la Curie custodiale (maison-mère).
Le Custode sortant, entouré du gardien du couvent Saint-Sauveur et du visitateur canonique, accueille son successeur.
Après que le visitateur a lu le décret de nomination, le custode sortant lui remet solennellement le sceau de la Custodie sur lequel est inscrit « Sigillum Guardiani Sacri Conventus Montis Sion ».
Le Custode prête serment. Puis chacun des frères lui remet son obéissance.
• Entrée solennelle au Saint-Sépulcre
De l’église du couvent, dans un second temps, les frères se dirigent vers le Saint-Sépulcre pour une entrée solennelle. Il est accueilli sur le seuil de la basilique par les supérieurs des trois communautés principales du lieux : grecque-orthodoxe, franciscaine et arménienne.
• Entrée à Bethléem
Au départ de Jérusalem, elle emprunte le chemin antique des patriarches avec les haltes traditionnelles au couvent Mar Elias, qui marque l’entrée dans l’agglomération des trois villages chrétiens de Bethléem, Beit Sahour et Beit Jala, puis la tombe de Rachel, et enfin la basilique de la Nativité. Après avoir été accueilli par le supérieur franciscain de la communauté locale, il entre par la porte dite de l’humilité qui débouche dans la nef de l’église justinienne où il est accueilli cette fois par les supérieurs des communautés grecque-orthodoxe, Franciscaine et arménienne.
Puis les frères se dirigent vers l’église Sainte-Catherine de la paroisse tenue par les Franciscains.
Biographie du P. Patton publiée par la Custodie de Terre Sainte
Le P. Francesco Patton est né à Vigo Meano dans le diocèse de Trente le 23 décembre 1963. Il appartient à la Province franciscaine de Saint-Antoine en Italie. Il parle couramment anglais et espagnol, en plus de sa langue maternelle l’italien.
Il a fait sa première profession religieuse le 7 septembre 1983 et profession solennelle le 4 octobre 1986; puis a été ordonné prêtre le 26 mai 1989. En 1993, il a obtenu une licence en sciences de la communication à l’Université pontificale salésienne de Rome.
Il a occupé divers postes dans sa province et également au sein de l’Ordre. Il a été deux fois secrétaire général des Chapitres Généraux en 2003 et 2009; Visiteur général en 2003 ministre provincial de la province de St. Vigilium (Trente, Italie) de 2008 à 2016; Président de la Conférence des ministres provinciaux d’Italie et d’Albanie (COMPI).
Il a également occupé plusieurs postes en dehors de l’Ordre: en tant que membre du Conseil presbytéral diocésain et secrétaire du Conseil diocésain de pastorale de l’archidiocèse de Trente; professeur en communications sociales au Séminaire Théologique Académique de Trente; collaborateur à l’hebdomadaire diocésain, à la radio diocésaine et à une antenne locale de la chaine de télévision catholique italienne Telepace.
La figure du Custode est particulièrement significative pour l’Eglise de Terre Sainte et du Moyen-Orient.
• En Terre Sainte
En Terre Sainte, le Custode en plus de conduire la Custodie de Terre Sainte, tenue pour être la première mission de l’Ordre des frères mineurs, fait aussi partie de l’Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte (AOCTS) qui réunit tous les évêques et vicaires épiscopaux catholiques de rites latin et orientaux.
La présence franciscaine est attestée en Terre Sainte, depuis le XIIIe. C’est le Custode de Terre Sainte qui, au nom de l’Eglise catholique prend soin et garde la majeure partie des Lieux de l’Incarnation de Jésus. Il prend soin également des « pierres vivantes » de Terre Sainte, c’est-à-dire la communauté catholique présente sur le territoire, et est l’interlocuteur des Eglises grecque-orthodoxe, arménienne, copte, syriaque et éthiopienne avec qui les relations sont régulées par le Statu Quo, un règlement coutumier qui régit les rapports entre les divers Églises.
• Au Proche-Orient
Le territoire de la Custodie s’étendant sur plusieurs pays : Israël, Palestine, Liban, Syrie, Jordanie, Chypre et Rhodes, et au Caire le couvent du Mouski, le Custode est donc en lien avec les patriarches, évêques et Nonces apostoliques de ces pays.
La situation actuelle du Moyen-Orient nécessite de sa part qu’il suive l’actualité sociale et politique de ces pays afin de décider des priorités de la mission des frères franciscains partout où ils sont présents.
Il doit en permanence ajuster cette mission aux besoins des chrétiens locaux, en ayant le souci que leur soit transmis l’espérance qui vient du Christ, comme les biens matériels dont ils ont besoin pour se maintenir.
C’est ainsi que la Custodie de Terre Sainte a développé au fil des siècles un réseau d’œuvres sociales, éducatives et culturelles propre à conserver, maintenir et vitaliser la foi et la vie des communautés locales.
• Au service de l’Eglise universelle
Mais la Custodie vigilante aux réalités locales, a aussi le souci d’accueillir dans tous les sanctuaires qu’elle a sous sa juridiction (une cinquantaine) l’accueil des pèlerins et des touristes étrangers. Facilitant leur expérience de la Terre Sainte, comme 5e évangile – selon la formule du pape Paul VI- , la Custodie et son provincial à sa tête rendent ainsi hommage au caractère universelle de cette terre choisie par Dieu.
C’est pourquoi le Custode doit être attentif aux besoins et aspirations spirituels et matériels des pèlerins, comme soucieux de la préservation des Lieux saints.
Pour six ans renouvelables
Le premier mandat du Custode est de six ans, il peut être renouvelé, pour trois autres années et, exceptionnellement, en cas de postulation (c’est-à-dire si de nombreux frères le désirent), encore pour trois ultimes années.
Les Statuts qui ont régi les règles de la Custodie de Terre Sainte jusque que dans les années 1980, ont été approuvés en 1746 par le pape Benoît XIV avec le Bref In Supremo. Sur cette base, le Custode qui avait toujours été par tradition italien, le devient de droit.
En de rares cas, les Custodes élus furent d’une autre nationalité: le père Martino d’Aragon (1375), le père Gérard d’Aquitaine (1392), et le père Mauro (1501, Espagne) etc.
Sur la base de ces statuts, le Vicaire custodial était de nationalité française et le procureur toujours espagnol. Ces statuts ayant été abrogés, le Custode de Terre Sainte aujourd’hui peut avoir n’importe quelle nationalité et le Vicaire custodial, en garantie de l’internationalité, doit donc être issu d’un groupe linguistique différent.
 

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Rédaction

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