Le pape François invite les francophones à « secouer l’indifférence qui empêche parfois de voir les besoins des frères ».
Le pape a tenu une « audience jubilaire » du samedi, place Saint-Pierre, sous les parapluies, tandis que les malades pouvaient la suivre depuis la Salle Paul VI, avec écran géant, ce 14 mai 2016.
Au début de l’audience, le pape a remercié les visiteurs présents pour leur « courage » d’avoir affronté la pluie et il les a invités à saluer les malades par un applaudissement, mais il a été un peu faible, alors le pape a fait remarquer en souriant: « Ce n’est pas facile d’applaudir avec un parapluie en main! »
« Je salue cordialement les pèlerins de langue française, a dit le pape après la synthèse en français de sa catéchèse. Par l’intercession de la Vierge Marie, nous sommes invités, en cette veille de la Pentecôte, à secouer notre indifférence qui nous empêche parfois de voir les besoins de nos frères, et de nous libérer de la servitude des biens matériels. Que Dieu vous bénisse. »
En cette veille de Pentecôte, il avait en effet consacré sa catéchèse sur la miséricorde dans le Nouveau Testament à l’un des sept dons du Saint Esprit le don de « pietà » : l’italien signifie à la fois piété et pitié.
La catéchèse en français traduit pitié : « Frères et sœurs, un aspect de la miséricorde consiste à éprouver de la pitié envers ceux qui ont besoin d’être aimés. »
« La pitié, a-t-il précisé, n’est pas un piétisme ou une émotion superficielle, qui pourrait offenser la dignité de l’autre. »
La pitié, a souligné le pape, est « un don du Saint Esprit que le Seigneur fait à ses disciples pour les rendre dociles à obéir aux inspirations divines ».
Il a donné en exemple les rencontre rapportées par les évangiles : « Souvent dans l’Evangile les personnes demandent à Jésus d’avoir pitié d’elles, pressentant qu’il a le pouvoir de les secourir, et qu’en lui se trouve l’amour même de Dieu. »
Et voilà la réponse du Christ : « Portant sur eux un regard de miséricorde, il leur répond toujours d’avoir confiance en lui et en sa Parole. »
« Pour Jésus éprouver de la pitié c’est partager la tristesse des malheureux, et la transformer en joie », a conclu le pape.
Audience jubilaire, 14 mai 2016, L'Osservatore Romano
Audience jubilaire: «Secouer l’indifférence qui empêche de voir…»
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