Migrants au large du Portugal

Le voyage du pape à Lesbos, un «signal fort», par le card. Veglio

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«Il faut aussi penser à passer de la théorie à l’action»

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Le voyage du pape François à Lesbos est un « signal fort », affirme le cardinal  Antonio Maria Veglio. « Espérons que ceux qui doivent l’entendre l’entendront. »
Le président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants s’exprime, le 18 avril à Radio Vatican, après un nouveau naufrage d’au moins 400 migrants, au large des côtes égyptiennes, le week-end dernier.
« Le pape se déplace pour envoyer un signal concret », dit le cardinal. Il estime que le geste du pape « s’adresse tout particulièrement à l’Europe : comme pour lui envoyer un électrochoc ».
« Au camp de réfugiés de Lesbos, le pape a dit qu’il y a trop de ghettos, souligne le cardinal Veglio, que la situation est à pleurer, qu’il n’y a pas eu pire catastrophe humaine depuis la Seconde Guerre mondiale. » « Quand le pape lance ses appels, accomplit ces gestes, il le fait surtout pour ceux qui souffrent, pour l’humanité qui souffre. » Mais « que ce voyage, ses paroles, prennent ensuite une signification politique, je trouve cela normal et juste aussi », ajoute le cardinal.
Le voyage du pape à Lesbos veut dire avant tout « que l’Église est proche des migrants, des réfugiés, qu’elle ne les laisse jamais seuls », souligne le cardinal Veglio. Par sa décision de ramener avec lui trois familles musulmanes, le pape « a voulu montrer que les bavardages, les paroles, à eux seuls ne résolvent pas les problèmes, affirme le cardinal. Ils servent et sont nécessaires, mais il faut aussi penser à passer de la théorie à l’action ».
Revenant sur le naufrage du week-end passé, le président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants a appelé à « prier » « en espérant que l’Europe recevra désormais les réfugiés avec plus de générosité ».
« Le martyre a recommencé dans les eaux de la Méditerranée, affirme-t-il. La route des Balkans étant bloquée, les flux reviennent en Méditerranée. » « Ces pauvres gens meurent en Méditerranée avant même d’avoir réussi à rejoindre les côtes, ajoute-t-il, victimes de criminels qui essaient de les faire passer dans des bateaux indécents, en les chargeant et les y entassant avant de les livrer aux eaux de la mer. »
 Avec la traduction d’Océane Le Gall

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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