La Communauté thérapeutique San Carlo, du Centre italien de la solidarité (CeIS) a accueilli le pape François ce vendredi, 26 février, dans l’après-midi, à Castel Gandolfo : la communauté aide actuellement 55 personnes à sortir de la dépendance de la drogue.
Le pape a poursuivi ses visites des vendredis de carême voulus comme des “signes jubilaires” et comme un témoignage rendu aux œuvres de miséricorde.
Le CeIS est un centre de réinsertion pour exclus et de désintoxication pour des personnes toxicomanes : sa mission est de “prévenir l’exclusion sociale et de la combattre, avec une attention particulière aux dépendances”.
« Le pape a insisté sur la nécessité d’une confiance constante dans la force de la Miséricorde qui continue de soutenir notre pèlerinage : en nous accompagnant aux heures les plus froides, elle fait ressentir la chaleur de Sa présence, et revêt l’homme de sa dignité », ajoute Mgr Rino Fisichella, qui accompagne le pape François dans ces visites.
Pour le coordinateur du Jubilé de la miséricorde, « le pape François ne cesse pas d’étonner : son voyage au Mexique a été marqué par une dénonciation forte et sans équivoque du trafic de drogue. Ses paroles ont eu un écho considérable : “Je suis préoccupé par beaucoup d’entre eux, qui, séduits par la puissance du monde, exaltent les chimères et se revêtent de leurs macabres symboles pour commercialiser la mort en échange de trésors qu’en fin de compte les mites et la rouille dévorent, et qui incitent les voleurs à percer les murs (cf. Mt 6, 20). Je vous demande de ne pas sous-évaluer le défi moral et anti-civique que représente le narcotrafic pour la jeunesse et pour toute la société mexicaine, y compris l’Eglise” ». Mgr Fisichella évoque le discours du pape François aux évêques, le 13 février dernier à Mexico.
Le président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation continue : « A quelques jours de son retour du Mexique, le pape a fait devenir signe concret et visible ce qu’il avait dit dans la cathédrale de Mexico : “Nous, Pasteurs de l’Eglise, nous ne pouvons pas nous réfugier derrière des condamnations générales. Mais nous devons avoir un courage prophétique ainsi qu’un projet pastoral sérieux et de qualité, pour contribuer, progressivement, à resserrer ce délicat réseau humain… En commençant d’abord par les familles ; en nous approchant et en embrassant la périphérie humaine et existentielle des territoires dévastés de nos villes ; en impliquant les communautés paroissiales, les écoles, les institutions communautaires, les communautés politiques, les structures de sécurité ; c’est seulement ainsi qu’on pourra se libérer totalement des eaux dans lesquelles malheureusement se noient tant de vies.” »
La visite du pape François a suscité une « surprise générale » et une « grande émotion », raconte Mgr Fisichella : « Le pape a voulu rester avec les jeunes, il a écouté leurs histoires et il a fait sentir à chacun sa proximité. Il les a exhortés à ne pas se laisser dévorer par les « métastases » de la drogue et il les a embrassés, leur faisant comprendre combien ce chemin entrepris en communauté est une possibilité réelle pour recommencer à exprimer une vie digne. »
Le Centre, fondé par don Mario Picchi en 1971, est répertorié parmi les organisations de bénévoles par le Portail des jeunes de l’Europe, ici.
Le pape rencontre les jeunes du CeIS, Photo CeIS
Le pape François rencontre des jeunes en parcours de réinsertion
Pour «une confiance constante dans la force de la Miséricorde»