« Un peuple qui a encore cette vitalité ne s’explique que par Guadalupe », déclare le pape François lors de la Conférence de presse dans l’avion Ciudad Juarez-Rome (17-18 février).
Il a confié à la presse un peu de sa prière dans le silence auprès de l’image de la Vierge de Mexico.
Javier Martínez Brocal (Rome Reports) – Quand irez-vous en Argentine ? Et quand en Amérique latine, ou en Chine.
Pape François – La Chine… aller là-bas ; j’aimerais beaucoup !
Je veux dire une chose, une chose juste, sur le peuple mexicain. C’est un peuple d’une richesse, d’une richesse si grande, c’est un peuple qui surprend… Il a une culture, une culture millénaire… Vous savez qu’aujourd’hui, au Mexique, on parle 65 langues, en comptant celles des indigènes ? Soixante-cinq ! C’est un peuple qui a une grand foi, qui a aussi souffert des persécutions religieuses, il y a des martyrs – maintenant je vais en canoniser deux ou trois – C’est un peuple… on ne peut pas se l’expliquer. C’est un peuple qu’on ne peut pas expliquer simplement parce que le mot « peuple » n’est pas une catégorie logique, c’est une catégorie mystique. Et le peuple mexicain ne peut pas s’expliquer, cette richesse, cette histoire, cette joie, cette aptitude à la fête, et ces tragédies dont vous avez parlé. Je ne peux pas dire autre chose, que cette unité, et aussi que ce peuple ait réussi à ne pas s’effondrer, à ne pas disparaître avec tant de guerres et tout ce qui se passe maintenant… Là-bas, à Ciudad Juárez, il y a eu un accord de 12 heures de paix pour ma visite : après, ils se remettront à lutter entre eux, les trafiquants…
Un peuple qui a encore cette vitalité ne s’explique que par Guadalupe. Et je vous invite à étudier sérieusement le fait Guadalupe. La Vierge Marie est là. Je ne trouve pas d’autre explication. Et ce serait beau que vous, comme journalistes… Il y a de bons livres qui expliquent, qui expliquent aussi la peinture, comment elle est, ce qu’elle signifie… Et de cette façon, il sera possible de comprendre un peu ce peuple si grand, si beau.
Caroline Pigozzi (Paris Match) – Qu’avez-vous dit à la Vierge de Guadalupe quand vous êtes resté longtemps à la prier ?
Pape François – J’ai demandé pour le monde, pour la paix… Beaucoup de choses… La pauvrette, elle a fini la tête comme ça !… J’ai demandé pardon, j’ai demandé que l’Église grandisse sainement, j’ai demandé pour le peuple mexicain… Et une autre chose que j’ai beaucoup demandée, c’est que les prêtres soient de vrais prêtres, et les sœurs de vraies sœurs et les évêques de vrais évêques : comme le Seigneur nous veut. Cela, je l’ai beaucoup demandé. Mais ensuite, les choses qu’un enfant dit à sa maman sont un peu secrètes. Merci, Carolina.
© Traduction de Zenit, Constance Roques
