Boeing AeroMexico du pape François "Missionnaire de la paix", Capture CTV

Boeing AeroMexico du pape François "Missionnaire de la paix", Capture CTV

Une « aube nouvelle » se lève sur le Mexique

Le « missionnaire de la paix » remercie tous les Mexicains

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Une « aube nouvelle » se lève sur le Mexique, annonce le pape François au terme de son voyage de cinq jours, à la fin de la messe à Ciudad Juarez, mercredi 17 février.
Le pape a aussi livré une clef de son voyage : sans Notre Dame de Guadalupe « on ne peut pas comprendre le Mexique ». Sans elle, doit-on peut-être entendre, on ne peut pas comprendre le pape François, premier pape du continent américain dont elle est « l’impératrice ».
Et le pape a remercié le Mexique qui est toujours, dit-il, « une surprise ».
Surtout, le pape a affirmé la « présence » – « mystérieuse » et « réelle » – de Dieu qui « marche » avec les Mexicains : « La nuit peut nous sembler immense et très obscure, mais ces jours-ci j’ai pu constater qu’il y a dans ce peuple beaucoup de lumières qui annoncent l’espérance ; j’ai pu voir à travers beaucoup de vos témoignages, à travers beaucoup de vos visages, la présence de Dieu qui continue de marcher sur cette terre en vous guidant et en soutenant l’espérance ; de nombreux hommes et femmes, par leur effort quotidien, permettent à cette société mexicaine de ne pas rester dans le noir. Ils sont les prophètes de l’avenir, ils sont le signe d’une aube nouvelle. »
Et le pape a posté ces deux tweets, ces deux « merci ! » sur son compte @Pontifex_fr, reprenant deux passages de cette allocution : « Merci au Mexique et à tous les Mexicains. Que le Seigneur et la Vierge de Guadalupe nous accompagnent toujours. »
« Je me suis senti accueilli, reçu avec affection et espérance par mes frères mexicains. Merci de m’avoir ouvert les portes de votre vie. »
Le pape François a été accompagné à son avion à l’aéroport de Ciudad Juarez vers 19h15, par le président Enrique Peña Nieto et son épouse, Angelica Rivera, et une foule de Mexicains en liesse et émus, au son des musiques et des pas de danse. Pendant la manœuvre de l’avion, le pape a salué de la main et béni la foule à travers son hublot.
Le Boeing 787-8 de la compagnie AeroMexico, s’est envolé pour un voyage de plus de 12 000 km, qui durera environ 12 h. Il portait inscrit sur son fuselage : « Missionnaire de la paix », « Misionero de paz ».
Il devait survoler le Mexique, les Etats-Unis, le Canada, le Portugal, l’Espagne et l’Italie. Il était possible de suivre le vol en direct ici.
En vol, le pape François rencontre la presse pour un premier bilan de ce voyage qui l’a conduit à Cuba et au Mexique (12-18 février 2016).
Voici le texte officiel de l’allocution finale du pape François, avec deux passages (…) improvisés sur le moment.
L’au-revoir du pape François au Mexique
Monseigneur José Guadalupe Torres Campos, Évêque de Ciudad Juárez,
Chers frères dans l’épiscopat,
Distinguées Autorités,
Mesdames et Messieurs,
Vous tous, chers amis,
Merci beaucoup, Monseigneur, pour votre aimable adresse. C’est le moment de remercier le Seigneur pour m’avoir permis cette visite au Mexique, qui surprend toujours. Le Mexique est une surprise !
Je ne voudrais pas m’en aller sans remercier pour l’effort de ceux qui ont rendu possible ce pèlerinage. Je remercie toutes les autorités fédérales et locales, pour l’intérêt et l’aide prévenante avec lesquels vous avez contribué au bon déroulement de cette initiative. En même temps, je voudrais remercier de grand cœur ceux qui ont collaboré de diverses manières à cette visite pastorale. Merci à tant de serviteurs anonymes qui, dans le silence, ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour que ces jours soient une fête de famille ! Je me suis senti accueilli, reçu par l’affection, par la fête, par l’espérance de cette grande famille mexicaine ; merci de m’avoir ouvert les portes de vos vies, de votre nation.
L’écrivain mexicain Octavio Paz dit dans son poème Hermandad :
« Je suis un homme : je dure peu et la nuit est immense. Mais je regarde vers le haut : les étoiles écrivent. Sans saisir, je comprends : je suis également écriture et à l’instant même quelqu’un m’épelle »
(Un sol más vivo. Antología poética, Ediciones Era, México 2014, p. 268).
Empruntant ces belles expressions, j’ose dire que ce qui nous épelle et nous trace le chemin est la présence mystérieuse mais réelle de Dieu dans la chair concrète de toutes les personnes, surtout les plus pauvres et les plus nécessiteux du Mexique. La nuit peut nous sembler immense et très obscure, mais ces jours-ci j’ai pu constater qu’il y a dans ce peuple beaucoup de lumières qui annoncent l’espérance ; j’ai pu voir à travers beaucoup de vos témoignages, à travers vos visages, la présence de Dieu qui continue de marcher sur cette terre en vous guidant et en soutenant l’espérance ; de nombreux hommes et femmes, par leur effort quotidien, permettent à cette société mexicaine de ne pas rester dans le noir. Beaucoup d’hommes et de femmes au long des rues, quand je passais, élevaient leurs enfants, me les montraient : ils sont l’avenir du Mexique, prenons soin d’eux, aimons-les. Ces jeunes sont les prophètes de l’avenir, ils sont le signe d’une aube nouvelle. Et je vous assure qu’il m’est arrivé, à un moment, d’avoir envie de pleurer, en voyant tant d’espérance dans un peuple si éprouvé.
Que Marie, la Mère de Guadalupe, continue de vous visiter, qu’elle continue de parcourir ce pays – le Mexique ne se comprend pas sans elle –, qu’elle continue de vous aider à être des missionnaires ainsi que des témoins de miséricorde et de réconciliation.
De nouveau, merci beaucoup !
[Texte original: Espagnol] © Librairie éditrice du Vatican

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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