Cardinal Filoni, Capture CTV

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La guerre, principale raison des migrations, par le card. Filoni

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Une conférence donnée à Budapest (Hongrie)

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« La principale raison qui provoque l’exode, aux proportions bibliques, des peuples qui quittent le Moyen-Orient pour l’Europe, c’est l’absence de paix ! »,  diagnostique le cardinal Fernando Filoni.
Le préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples a évoqué l’impact religieux de l’immigration sur les sociétés européennes, ce mercredi 17 février, à l’Université nationale de Budapest, en Hongrie,  rapporte Radio Vatican qui publie l’intervention du cardinal Filoni. Le cardinal parlait depuis un pays européen qui a voulu fermer ses frontières devant l’afflux des réfugiés, d’où l’importance de son propos.
« Toutes les grandes migrations commencent par la guerre, a dit le cardinal Filoni. Tout le monde a le droit de vivre en paix, ce qui représente la plus grande de toutes les aspirations. »
Il a comparé la recherche de la paix à « un jeu de puzzle » « dans lequel la «paix» est la pièce centrale insaisissable qui doit être découverte ». Cette «pièce» « doit être bien comprise, doit être libérée des ambiguïtés », a souligné le préfet. Et ces ambiguïtés sont nombreuses.
Certains « pensent que la paix peut être obtenue par l’élimination de  la diversité, comme si celle-ci était la source de l’instabilité », a dit le cardinal Filoni. D’autres croient que la paix peut être atteinte par la « négation des droits d’autrui, civils ou religieux » ou par la conduite de « chaque capacité individuelle » à « un esprit unique ».
Le cardinal a réfléchi sur l’attraction des pays européens pour les migrants des autres continents. Pour le cardinal Filoni, l’absence de guerre est une raison centrale, mais ce n’est pas la seule.
« Les sociétés européennes sont intéressantes, car elles étaient fondées sur le principe anthropologique de la personne, sur les idéaux communs …de liberté, de fraternité et d’égalité, où la religion n’est plus un facteur de guerre, » a affirmé le cardinal.
« Les sociétés européennes ont surmonté le mariage dangereux de la religion avec la politique », a-t-il poursuivi. Elles ont créé  « des systèmes politiques électoraux, dans lesquels les gens ont la liberté d’association, sans crainte de représailles ou de violence ».
C’est pour cette raison que l’Europe semble « offrir à ces peuples migrateurs une vie plus attrayante avec des garanties de liberté, à la différence des sociétés théocratiques ».
Au cours de son intervention, le cardinal Filoni a présenté son livre « L’Église en Irak : Histoire, développement et mission des débuts à nos jours ».
Ce livre a été écrit, selon l’auteur,  « pour témoigner » de « l’Église héroïque » et des « victimes » – « chrétiens et non-chrétiens, femmes et hommes – et pour leur dire: « Merci pour votre courage ! »
« La connaissance de l’histoire du christianisme au Moyen-Orient …n’est pas une extravagance culturelle, a affirmé le cardinal, mais plutôt une approche qui permet de comprendre les raisons et les événements dramatiques de cette région… ainsi que les témoignages de foi et les motivations de l’attachement des chrétiens à cette terre. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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