« C’est un voyage exigeant, trop serré, mais tellement voulu : tellement voulu par mon frère Cyrille, par moi-même et aussi par les Mexicains », déclare le pape François sur le vol Rome-La Havane.
Le pape François a rencontré les journalistes sur l’A330 de l’Alitalia qui a décollé de Rome à 8h24 vers La Havane (Cuba), et conduira ensuite le pape François au Mexique.
A l’aéroport de La Havane, le pape François rencontrera le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie (12-18 février 2016).
« Mon désir le plus intime est de m’arrêter devant la Vierge de Guadalupe, ce mystère qu’on étudie, étudie, étudie et il n’y a pas d’explications humaines. Même l’étude la plus scientifique dit : « Mais cela vient de Dieu » », a expliqué le pape François.
Un thème que le pape a repris dans un tweet posté sur son compte @Pontifex_fr alors que l’avion avait déjà décollé : « Au Mexique, je vais regarder Marie dans les yeux, la supplier de toujours nous regarder avec miséricorde. A Notre Mère je confie mon voyage. »
Le P. Federico Lombardi, S.J., directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a introduit la rencontre puis le pape a adressé quelques mots aux journalistes.
Voici notre traduction intégrale du dialogue du pape François avec la presse.
A.B.
P. Lombardi – Saint-Père, bienvenue parmi nous, comme toujours, au début de ces très beaux voyages intercontinentaux. Nous sommes très émus par ce voyage. Nous savons que c’est un voyage que vous avez beaucoup désiré, pour la rencontre avec le patriarche comme pour celle avec le peuple mexicain. Nous nous préparons donc à de grandes émotions et à des moments historiques. Nous vous adressons nos meilleurs vœux pour ces journées et nous sommes avec vous pour bien faire notre service de diffuser la Parole du Seigneur et vos propres paroles.
Comme vous le voyez, nous sommes un bon groupe, environ 76, le groupe international. Nous avons donné un espace important aux Mexicains. Ils sont une dizaine, présents parmi nous, mais un peu toutes les nations et tous les pays sont représentés. Maintenant, nous vous donnons la parole, pour ce que vous souhaitez nous dire au début de ce voyage. Merci, vraiment, d’être là.
Pape François – Bonjour ! Je vous remercie pour votre présence, pour le travail que vous allez faire. C’est un voyage exigeant, trop serré, mais tellement voulu : tellement voulu par mon frère Cyrille, par moi-même et aussi par les Mexicains. L’autre jour, au début de l’audience du mercredi, votre doyenne mexicaine m’attendait comme pour me faire entrer dans le tunnel du temps, avec tous les films de Cantinflas. Et ainsi, je suis entré au Mexique par la porte de Cantinflas, qui fait beaucoup rire. Mon désir le plus intime est de m’arrêter devant la Vierge de Guadalupe, ce mystère qu’on étudie, étudie, étudie et il n’y a pas d’explications humaines. Même l’étude la plus scientifique dit : « Mais cela vient de Dieu. » Et c’est cela qui fait dire aux Mexicains : « Je suis athée, mais je suis ‘Guadalupéen’. » Certains Mexicains, ils ne sont pas tous athées !
Je voudrais aussi vous dire autre chose : que ce voyage est le dernier dans lequel nous accompagne le docteur Gasbarri. Il travaille au Vatican depuis 47 ans. Cela fait 37 ans qu’il s’occupe des voyages. Je le dis pour que nous puissions, pendant ces journées, lui exprimer notre gratitude et penser à une petite fête ici, au retour… Et ensuite Mgr Mauricio Rueda sera chargé des voyages. Bienvenue !
Et maintenant, si vous me le permettez, je voudrais vous saluer personnellement.
P. Lombardi – Avant que le pape ne salue chacun, nous invitons notre doyenne qui, non seulement a donné des films au pape, mais qui lui donne maintenant un moyen de se protéger du soleil du Mexique. C’est le troisième pape à qui Valentina offre un sombrero !
Valentina Alazraki – Pour que vous vous sentiez mexicain ! Le premier, je l’ai donné à Jean-Paul II, il y a 37 ans. Et puis il en a fait une collection parce qu’il a voyagé cinq fois. Le pape Benoît l’a mis à Guanajuato et a dit qu’il se sentait mexicain. Et donc maintenant c’était votre tour. En outre, ce sombrero vient de Cuba. Une famille mexicaine l’avait emporté à Cuba, mais ils n’ont pas réussi à vous le remettre, et ils me l’ont laissé. J’ai promis que, si vous mainteniez votre promesse d’aller au Mexique, je vous le donnerais. Ce que je n’avais pas imaginé, c’est que ce sombrero retournerait à Cuba ! Cela a été une surprise ! Merci et bon voyage !
Pape François – Je vous remercie. Merci, Valentina, à vous et à tous les Mexicains, et à tous les journalistes. Merci beaucoup !
© Traduction de Zenit, Constance Roques
Le sombrero offert au pape François sur le vol Rome-Cuba - Compte Twitter @Antoniospadaro
Cuba et Mexique : « Un voyage exigeant, mais tellement voulu ! »
Le pape François rencontre la presse dans l’avion Rome-La Havane