Le P. Emmanuel Gougaud, directeur du Service national pour l’Unité des Chrétiens de la Conférence des évêques de France (CEF), publie cette réflexion sur la rencontre historique entre le pape François et le patriarche Cyrille de Moscou, prévue vendredi prochain, 12 février, à Cuba, à l’aéroport de La Havane.
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Une rencontre dans la continuité des liens fraternels déjà établis
Les séparations entre catholiques et orthodoxes durent depuis des siècles alors que le mouvement œcuménique est tout récent. Il lui faut donc le temps pour se construire progressivement. Le dialogue œcuménique entre catholiques et orthodoxes a débuté par les échanges entre Rome et Constantinople. Il s’inscrit dans le lien fraternel entre les deux Apôtres Pierre et André, premiers évêques de ces villes selon la tradition chrétienne.
Les séparations entre catholiques et orthodoxes durent depuis des siècles alors que le mouvement œcuménique est tout récent. Il lui faut donc le temps pour se construire progressivement. Le dialogue œcuménique entre catholiques et orthodoxes a débuté par les échanges entre Rome et Constantinople. Il s’inscrit dans le lien fraternel entre les deux Apôtres Pierre et André, premiers évêques de ces villes selon la tradition chrétienne.
Aujourd’hui, sans renier les liens privilégiés entre Pierre et André, le Pape manifeste son désir de renforcer l’œcuménisme avec l’orthodoxie en rencontrant le patriarche de Moscou. Cette rencontre est le signe des très bonnes relations fraternelles entre Rome et Constantinople. Le patriarche Bartholoméos s’en est d’ailleurs félicité.
À cet effet, si la déclaration commune ne semble pas d’une grande densité œcuménique, le simple fait de la rencontre est important. Cette rencontre a été préparée pendant de longues années. Elle intensifiera les relations œcuméniques entre les Églises. Elle permettra d’intensifier la connaissance mutuelle, la collaboration commune dans le domaine de la charité et du soutien aux chrétiens persécutés dans le monde.
La place du patriarcat de Moscou parmi les orthodoxes
Le monde orthodoxe n’est pas univoque. Dans la perspective orthodoxe, l’Église est une par nature puisqu’elle est le corps historique et terrestre du Christ en ce temps. Et le Christ n’est pas divisé mais uni. Cependant, l’existence de nombreuses Églises autocéphales est la forme historique de l’Église, la mieux adaptée à l’accomplissement de sa mission.
Cette Église russe orthodoxe reste cependant marquée par la longue période du communisme athée. Aujourd’hui, elle est confrontée à la fois aux problématiques de la tentation matérialiste des sociétés occidentales et aussi à la tentation d’un nationalisme autocentrée et isolationniste. Le patriarche Bartholoméos a convoqué un Concile pan-orthodoxe. Il se tiendra à la Pentecôte de cette année 2016. Cette rencontre entre François et Cyrille intervient avant ce Concile. À cet effet, le Concile répond à de réelles motivations pastorales pour l’orthodoxie. En rencontrant le patriarche Cyrille, le pape François souligne la nécessité pour tous les chrétiens de se rapprocher au sein d’une mondialisation de plus en plus sécularisée pour affirmer la place insubstituable de la vie spirituelle.
Favoriser le dialogue œcuménique entre orthodoxe et catholique
Il y a une proximité très importante, théologique, ecclésiologique, éthique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe. Le Pape François a une sollicitude pour toutes les Églises et les communautés chrétiennes. De par sa mission, il souhaite entretenir des liens privilégiés avec tous les fidèles du Christ.
Dans le but de favoriser le dialogue œcuménique, il veut rencontrer les différents responsables de l’Église orthodoxe.
Le Saint-Père entend prendre acte de la conception que l’Église orthodoxe a d’elle-même. Pour le Pape François, il s’agit de prolonger l’œcuménisme catholique-orthodoxe en impliquant davantage l’Eglise orthodoxe russe.
Une rencontre pleine d’espérance
Nous nous réjouissons comme catholiques de cette rencontre qui permet au pape d’exercer sa mission de présider à la communion de toutes les Églises Christ !
Nous voyons aussi comment le dialogue œcuménique vient fortifier les liens d’unité des Églises en leur propre sein.
Il faut se réjouir de cette rencontre : c’est une action de l’Esprit Saint ! Nous sommes ainsi renouvelés dans nos efforts pour la pleine communion et l’unité visible de tous les chrétiens.
La place du patriarcat de Moscou parmi les orthodoxes
Le monde orthodoxe n’est pas univoque. Dans la perspective orthodoxe, l’Église est une par nature puisqu’elle est le corps historique et terrestre du Christ en ce temps. Et le Christ n’est pas divisé mais uni. Cependant, l’existence de nombreuses Églises autocéphales est la forme historique de l’Église, la mieux adaptée à l’accomplissement de sa mission.
Cette Église russe orthodoxe reste cependant marquée par la longue période du communisme athée. Aujourd’hui, elle est confrontée à la fois aux problématiques de la tentation matérialiste des sociétés occidentales et aussi à la tentation d’un nationalisme autocentrée et isolationniste. Le patriarche Bartholoméos a convoqué un Concile pan-orthodoxe. Il se tiendra à la Pentecôte de cette année 2016. Cette rencontre entre François et Cyrille intervient avant ce Concile. À cet effet, le Concile répond à de réelles motivations pastorales pour l’orthodoxie. En rencontrant le patriarche Cyrille, le pape François souligne la nécessité pour tous les chrétiens de se rapprocher au sein d’une mondialisation de plus en plus sécularisée pour affirmer la place insubstituable de la vie spirituelle.
Favoriser le dialogue œcuménique entre orthodoxe et catholique
Il y a une proximité très importante, théologique, ecclésiologique, éthique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe. Le Pape François a une sollicitude pour toutes les Églises et les communautés chrétiennes. De par sa mission, il souhaite entretenir des liens privilégiés avec tous les fidèles du Christ.
Dans le but de favoriser le dialogue œcuménique, il veut rencontrer les différents responsables de l’Église orthodoxe.
Le Saint-Père entend prendre acte de la conception que l’Église orthodoxe a d’elle-même. Pour le Pape François, il s’agit de prolonger l’œcuménisme catholique-orthodoxe en impliquant davantage l’Eglise orthodoxe russe.
Une rencontre pleine d’espérance
Nous nous réjouissons comme catholiques de cette rencontre qui permet au pape d’exercer sa mission de présider à la communion de toutes les Églises Christ !
Nous voyons aussi comment le dialogue œcuménique vient fortifier les liens d’unité des Églises en leur propre sein.
Il faut se réjouir de cette rencontre : c’est une action de l’Esprit Saint ! Nous sommes ainsi renouvelés dans nos efforts pour la pleine communion et l’unité visible de tous les chrétiens.