« La foi gagne toujours », la foi « est victoire », affirme le pape François.
Le pape a évoqué la puissance de la foi dans son homélie à la messe de ce jeudi, 14 janvier, à la maison Sainte-Marthe du Vatican.
« Lorsque vous demandez avec foi, a souligné le pape, Jésus Lui-même nous a dit que les montagnes se déplacent. » Il a rappelé les paroles de l’Évangile : « Quoi que vous demandiez au Père en mon nom, cela vous sera donné. Demandez et vous recevrez ; frappez et l’on vous ouvrira. » Tout est possible, mais seulement « avec la foi ». « Et cela c’est notre victoire », a répété le pape.
Il a comparé les deux textes bibliques : l’extrait du premier livre de Samuel parlant de la défaite des Israélites et le récit de la guérison du lépreux dans l’Évangile de saint Marc.
Pourquoi cette « défaite totale » avec 30 000 Israélites tués, l’Arche de Dieu prise par les Philistins, et les deux fils d’Élie morts ? demande le pape. Parce que le peuple « petit à petit, pas à pas, s’éloignait du Seigneur, tombait dans la mondanité », répond-il. Les Israélites sont allés chercher l’Arche de l’alliance : « Ils se souvenaient du Seigneur », a noté le pape, mais sans vraie foi, comme si c’était une chose « magique ». Ils sont allés aussi au sanctuaire de Silo, mais ils l’avaient fait « un peu (…) comme une habitude culturelle, a expliqué le pape, ils avaient perdu leur relation filiale avec Dieu ». Par conséquent, « le Seigneur les a laissés seuls ».
C’est une leçon pour les chrétiens d’aujourd’hui. « Nous avons un sanctuaire, nous avons tant de choses… mais, a demandé le pape, votre cœur est-il avec Dieu ? Savez-vous adorer Dieu ? » Ou croyez-vous « en un Dieu un peu nébuleux, lointain, qui n’entre pas dans votre cœur, et vous n’obéissez pas à ses commandements ? »
« Un lépreux est venu vers Jésus, il l’a supplié à genoux, justement dans un geste d’adoration, et lui a dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Le lépreux a mis le Christ « au défi », a expliqué le pape. Le lépreux était « un homme défait parce qu’il ne pouvait pas mener une vie commune, il était toujours rejeté, mis à part », mais il a insisté : « Tu peux transformer cette défaite en victoire. » « Devant cela, a continué le pape, Jésus a été pris de compassion, Il a tendu la main, Il l’a touché et lui a dit : « Je le veux ! Sois purifié ! »
Cet homme malade « avait la foi », a souligné le pape, et la foi « gagne toujours ».
Le pape a conclu son homélie comme à l’accoutumée en suggérant la grâce à demander : « Que nos prières aient toujours cette racine de la foi », demander au Seigneur « la grâce de la foi ». « Demandons au Seigneur la grâce de prier avec foi, a-t-il insisté, d’être sûrs que toute chose que nous Lui demandons nous sera donnée, avec cette sécurité que nous donne la foi. C’est cela, notre victoire : notre foi. »
Avec une traduction de Marina Droujinina
PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO
La foi est gagnante
Homélie du pape François