Le pape François avec des enfants

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Le « Rony Roller Circus » fait rêver SDF, réfugiés et détenus

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Une initiative de l’aumônerie pontificale

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Le « Rony Roller Circus » a offert un spectacle gratuit pour des sans-abri, des réfugiés et un groupe de détenus, à Rome, ce jeudi 14 janvier, en collaboration avec l’aumônerie apostolique, rapporte Radio Vatican en italien.
C’est aussi, pour ceux qui le souhaitent, l’occasion de visites médicales gratuites grâce aux médecins et infirmiers des Services de santé du Vatican, dans un camping-car et des ambulances du parc privé du Vatican.
La propriétaire du cirque, Daniella Vassallo, en dit plus, au micro de Radio Vatican, sur cette « fête de l’amitié » :
« Qu’est-ce qui, mieux que le cirque, pourrait exprimer ce sentiment d’appartenance, de tolérance totale, de cohabitation, de message multiracial, multireligieux ? Par conséquent, ce qui peut sembler extraordinaire est en fin de compte très simple parce qu’à l’intérieur des portes d’un cirque, à l’intérieur des barrières d’un cirque, il y a toujours beaucoup de nationalités, beaucoup de personnes, beaucoup de mentalités, des milliards d’histoires. Pour nous, il y a l’émotion parce que c’est malgré tout un événement très émouvant qui nous fait nous sentir bien avec nous-mêmes, mais en même temps, c’est simple aussi, cela ne nous impressionne pas plus que ça. En fait, nous sommes justement culturellement habitués à l’ouverture totale aux êtres humains, étant entendu aussi le discours de la foi. Nous sommes, en effet, une famille très religieuse. Évidemment, nous ne sommes pas saints comme nous le voudrions ! Mais c’est quelque chose que nous vivons avec beaucoup de naturel et c’est un événement que nous attendons avec beaucoup de naturel. »
Ce n’est pas la première fois que ce cirque s’ouvre à des activités de type caritatif, humanitaire : « Ce n’est pas seulement nous, mais tous les cirques, proteste Mme Vassallo. Souvent, dans les pays, nous hébergeons des jeunes placés dans des maisons, des personnes handicapées ou qui n’ont pas de moyens financiers, des personnes âgées. On nous accuse souvent d’être un peu trop enfermés dans notre culture. Je ne sais pas, c’est peut-être vrai, mais il est aussi vrai que nous sommes très attaqués. Bien souvent nous ne nous sentons pas appréciés comme nous le voudrions, mais c’est bien comme cela : il nous suffit de l’amour et du respect que nous manifestent les personnes qui nous connaissent. Le cirque a beaucoup de belles choses à raconter. »
A propos de ces spectateurs exceptionnels, elle ajoute : « Ce sont des personnes à qui tu sais que tu transmets un message et que ce message est reçu. Tu vois des personnes qui, au début, entrent en hésitant et il suffit d’un sourire… Il suffit d’un rien, vraiment : il suffit d’un sourire. Quand elles regardent ce que tu fais sur la piste, alors tu vois qu’elles commencent à rêver et tu vois que, parfois, elles commencent à penser à leur vie. Cela pourrait paraître exagéré, mais plus d’une fois le cirque a fait prendre un tournant, notre cirque a conduit à un tournant dans la vie de certains jeunes qui, venant de la rue, ont peut-être commencé à fréquenter l’Académie de l’art du cirque à Naples. Cela s’est produit pendant la tournée que nous avons faite à Scampia. Nous avons été le premier cirque à aller à Scampia à Noël dernier, exactement là où le pape François a parlé en mars. Là-bas, nous avons rencontré une grande réalité et beaucoup de jeunes, des amitiés qui durent encore. Un grand nombre d’entre eux, seize, se sont inscrits à l’École du cirque de Naples. C’est beau, c’est une belle satisfaction. »
Elle ajoute : « J’ai du mal à imaginer leurs difficultés parce que nous qui, pour le travail – ou plutôt, pas pour le travail, parce que ce n’est pas un travail d’être forains, c’est une manière d’être – nous qui sommes en tournée avec nos familles, avec notre stabilité, pour apporter la joie, nous sommes toujours des étrangers quand nous arrivons en ville. Nous vivons quotidiennement l’expérience d’être des étrangers en circulant beaucoup à l’étranger, mais aussi dans notre nation. Alors nous essayons de nous mettre à la place de ces personnes qui ont laissé chez elles leurs amours, leurs proches. C’est inimaginable ! C’est terrible et nous n’en percevons qu’une ombre. Moi, je suis en tournée avec mes enfants, avec mon mari, avec mon père, avec ma mère, avec tout le monde et on est toujours des étrangers. De toutes façons, tu arrives chaque fois dans une nouvelle ville. Imagine arriver sans rien, sous le poids des souffrances. C’est inhumain, inhumain ! Grand respect et grand amour pour les réfugiés et les migrants ! »
© Traduction de Zenit, Constance Roques

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Constance Roques

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