« En cette Année de la Miséricorde », il existe « deux chemins »: celui « de ceux qui espèrent en la miséricorde de Dieu et savent que Dieu pardonne toujours » et celui « de ceux qui se réfugient dans leur rigidité et ne savent rien de la miséricorde de Dieu », fait observer le pape François.
Le pape François a prononcé son homélie sur ce thème ce lundi matin 14 décembre, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican.
L’espérance en la miséricorde de Dieu « nous amène à la lumière », a dit le pape, tandis que « la rigidité » et « les calculs humains » « ferment » les cœurs, « ferment la liberté ».
Le pape a commenté l’histoire du prophète Balaam du Livre des Nombres qui « s’était converti » après avoir rencontré l’ange de Dieu. Balaam « avait ses défauts, même les péchés, a dit le pape, parce que nous commettons tous des péchés, tous. Nous sommes tous pécheurs. Mais ne vous effrayez pas, Dieu est plus grand que nos péchés ».
Après avoir rencontré l’ange de Dieu, le prophète Balaam « voit la vérité » et cette vérité « donne de l’espérance », a dit le pape. « L’espérance » est une « vertu chrétienne » et « un grand don de Dieu, qui nous fait voir bien au-delà des problèmes, des douleurs, des difficultés », a-t-il affirmé: il nous fait « voir la beauté de Dieu ».
« Il faut des hommes et des femmes d’espérance, même au milieu de problèmes, a déclaré le pape, telle est la prophétie que l’Église nous donne »: « L’espérance ouvre des horizons, l’espérance est libre, elle n’est pas esclave, elle trouve toujours une solution pour arranger la situation. »
Dans l’Évangile, a continué le pape, il y a les chefs des prêtres qui avaient demandé à Jésus par quelle autorité Il agissait: « Ils n’ont pas d’horizons »: ce sont « des hommes enfermés dans leurs calculs », « des esclaves de leur rigidité », et cela « ferme la liberté ».
« Combien sont belles la liberté, la générosité, l’espérance d’un homme et d’une femme de l’Église, s’est exclamé le pape. Au contraire, à quel point et comment est mauvaise la rigidité d’une femme ou d’un homme de l’Église, la rigidité cléricale, qui n’a aucune espérance »: ces personnes sont souvent des « docteurs », qui « ont étudié, mais leur science ne les a pas sauvés ».
En concluant, il a raconté sa rencontre avec une vieille dame de Buenos Aires en 1992, au cours d’une messe pour les malades: « Dieu pardonne tout ! » a-t-elle affirmé lors de la confession. «Comment le savez-vous?», lui demandé l’archevêque Bergoglio: «Parce que si Dieu ne pardonnait pas tout, le monde cesserait d’exister ».
« Devant ces deux personnes, a conclu le pape, l’une libre, avec l’espérance qui lui apporte de la miséricorde de Dieu et l’autre fermée, légaliste, égoïste, esclave de sa rigidité, rappelons-nous de la leçon que cette octogénaire – elle était Portugaise – m’a donnée : Dieu pardonne tout, Il attend seulement que tu t’approches de Lui. »