Le Saint-Siège appelle de ses vœux la paix à Mindanao, la deuxième île la plus importante de l’archipel des Philippines, marquée par de nombreuses violences, notamment du fait de la présence d’un mouvement islamiste radical proche d’Al-Qaida, Abou Sayyaf.
Le pape François a en effet reçu ce vendredi matin, 4 décembre, au Vatican, le président philippin, M. Benigno S. Aquino III, qui s’est ensuite entretenu avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, accompagné de Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire pour les Rapports avec les Etats.
Dialogue tout d’abord, à l’ordre du jour, indique un communiqué du Saint-Siège : « Il a été question du dialogue entre les différentes composantes de la société philippine. »
Puis la paix : il a été question du « processus de paix à Mindanao, dont on espère que les parties en cause réussiront à garantir une paix stable et durable ».
Et aussi environnement : « On a également évoqué, indique la même source, certains aspects de la situation régionale et internationale, en particulier la Conférence de Paris. »
Le pape François s’est rendu aux Philippines en janvier dernier (15-19 janvier) : le pape avait réaffirmé que l’on ne peut « tuer au Nom de Dieu ».
Le pape avait appelé les décideurs à travailler pour les pauvres du pays : « Je demande que les pauvres du pays tout entier soient traités équitablement, que leur dignité soit respectée, que les orientations politiques et économiques soient justes et les prennent en compte, que les opportunités d’emploi et d’éducation soient développées et que soient ôtés les obstacles à la prise en charge des services sociaux. »
Il avait aussi plaidé pour le respect de l’environnement et il s’était rendu à Tacloban, auprès des victimes du typhon Haiyan-Yolanda (2013).
Les Philippines sont le plus grand pays catholique d’Asie, avec 85 % de ses quelque 100 millions d’habitants.